ADHA gagne une bataille dans le rapatriement de Sénégalais bloqués en Libye.

L’annonce a été faite par le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf.

Ils sont au total 192 jeunes sénégalais bloqués en Libye qui vont être rapatriés ce jeudi ( 26-09-24). Ceci entre dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Un ouf de soulagement pour l’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a travers ces propos qui salue la décision:
« Enfin… nous avons plusieurs fois alerté », se félicite son président Adama Mbengue.

Selon lui, c’est « une mesure nécessaire pour préserver leur dignité et leur offrir une chance de retrouver une vie normale dans leur pays d’origine », explique-t-il précisant toutefois que ce rapatriement doit être accompagné de mesures concrètes pour leur réinsertion sociale et économique. Ce, afin d’éviter qu’ils ne soient tentés de reprendre des chemins périlleux.

Entre violences physiques et psychologiques, abus sexuels, extorsions, et pour la plupart du temps des emprisonnements dans des conditions inhumaines, Adama Mbengue qui revient sur les conditions catastrophiques dont ces migrants sont confrontés, décrit des conditions de détention difficiles. « Ils vivent dans des camps surpeuplés, privés de soins médicaux, de nourriture adéquate et de toute protection légale.
Avant d’ajouter que ces « situations de détention illégale et de mauvais traitements sont bien documentées par plusieurs organisations internationales et, ADHA ne cesse de dénoncer ces atteintes aux droits fondamentaux des migrants », regrette t-il.

La politique de l’Etat sur la question de l’immigration ?

Pour le défenseur des droits humains, elle présente des limites évidentes malgré des financements importants.

« Les initiatives mises en place, comme la migration circulaire avec l’Espagne, restent méconnues des jeunes et n’ont pas eu d’impact significatif sur la réduction du phénomène migratoire », explique t-il dénonçant un manque de transparence et de communication qui montre un décalage entre les solutions proposées et les attentes réelles de la jeunesse .

Et pour mettre fin à cet état de fait, M Mbengue juge crucial de revoir le paradigme actuel en adoptant des approches participatives, en valorisant les réussites locales et en investissant massivement dans les infrastructures régionales, notamment dans l’éducation et l’économie.

« Action pour les Droits Humains et l’Amitié propose de promouvoir l’entrepreneuriat local, de renforcer l’attractivité des régions à travers des centres de formation décentralisés, et aligner le système éducatif avec les besoins du marché de l’emploi »

Des mesures qui permettront de redonner confiance aux jeunes pour leur avenir au Sénégal, dit-il.

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