Mpox: l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

Face à la résurgence des cas de Mpox en Afrique, l’OMS a déclenché mercredi (14.08.24) son plus haut degré d’alerte au niveau international.

Lors d’une conférence de presse, le directeur général de l’organisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré avoir reçu du comité d’urgence après réunion de la situation d’urgence de santé publique de portée internationale de la maladie.

Selon le professeur Dimie Ogoina, président de ce groupe ad hoc d’experts, les 15 membres sont tous d’avis que les critères sont réunis pour déclarer une urgence de santé publique internationale face à la hausse des cas en Afrique.

L’avancée fulgurante de la maladie dans le continent est selon plusieurs membres du comité due aux faiblesses des systèmes de santé et le manque de vaccins. Dimie Ogoina appelle à un renforcement de la surveillance du Mpox qui représente un lourd fardeau.

En 2022, la maladie anciennement connue sous le nom de variole du singe était détectée sur 38.465 cas. Selon des données de l’agence de santé Africa CDC publiées la semaine dernière, on note une augmentation de 160% des cas en 2024 comparés à l’année précédente.

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Par ailleurs, au cours du mois dernier, environ 90 cas de clade ont été signalé dans des pays où la maladie ne s’était jamais propagée. Il s’agit de quatre voisins de la RDC : Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda a rappelé le Dr Tedros devant le comité d’urgence.

C’est quoi la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais dont la transmission peut se faire aussi par contact étroit physique avec une personne par le virus.

L’épidémie qui sévit actuellement est partie de la République démocratique du Congo et paraît plus contagieuse et dangereuse. Elle est provoquée par le clade 1 et une variante encore plus dangereuse, le clade 1b. Ce dernier fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps alors que les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées sur le bouche, le visage ou les parties génitales. Et d’après le professeur Ogoina, la plupart des décès en RDC sont des enfants. Aussi il ya une tendance à la transmission hétérosexuelle.

Le Mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’ex Zaïre actuel RDC.
Cette alerte maximale décrétée peut permettre à l’OMS l’accès à des fonds pour les interventions d’urgence. Selon Marion Koopmans, professeur à l’Université néerlandaise Erasmus de Rotterdam, les même priorités demeurent. Il s’agit d’investir dans la capacité de diagnostic, l’aide au traitement et la vaccination, la réponse de santé publique.

L’organisation mondiale de la santé(OMS) s’engage dans les jours à venir à coordonner la riposte mondiale par une collaboration étroite des pays touchés. Aussi en tirant parti de sa présence sur le terrain afin de prévenir la transmission, traiter les personnes infectées et sauver des vies a affirmé Dr Tedros devant une parterre de journalistes.

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