Le Forum civil favorable à l’abrogation de la loi d’amnistie

La situation tendue et tragique des années 2021 et 2024 n’a pas laissé indifférent le Forum civil. C’est dans ce contexte que l’organisation a réuni les familles des victimes ce mercredi 14 août 2024.

L’objectif de cette rencontre était de recueillir les plaintes des familles des victimes de violences politiques et de proposer une contribution, avec l’accompagnement de son partenaire Open Society Foundations (OSF).

« Nous voulions échanger sur la lutte contre l’impunité au Sénégal, en prenant comme point de départ les événements qui se sont produits entre 2021 et 2024 », a déclaré Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil.

Ces familles, venues de Bignona, Ziguinchor, Matam, Dakar, Touba et Mbacké, réclament l’abrogation de la loi d’amnistie. À en croire M. Seck, « au Sénégal, une loi d’amnistie a été votée, et les participants ont largement exprimé leur souhait qu’elle soit abrogée. Cette loi doit être abrogée, quelles que soient les conséquences juridiques ». Il insiste sur le fait que les parlementaires doivent introduire un projet à l’Assemblée nationale pour que cette loi soit abrogée.

Le coordonnateur général du Forum civil a également relevé le déficit de prise en charge des différentes victimes de ces événements politiques. C’est pourquoi, selon lui, ils lancent un appel solennel aux autorités pour qu’elles assurent un suivi effectif et qu’une réparation soit accordée aux victimes de ces violences.

« Nous demandons au gouvernement qu’une enquête sérieuse et indépendante soit ouverte, afin de situer les responsabilités et permettre à ces personnes d’obtenir justice », a martelé M. Seck.

Il a également souligné la nécessité d’une « enquête indépendante sur le système de recrutement des forces de défense et de sécurité lors de ces événements tragiques, ainsi que sur les cas de meurtres ou de disparitions constatés au Sénégal ».

Dans la même dynamique, les familles des victimes et le Forum civil appellent le gouvernement à prendre en charge cette situation en créant une structure dédiée à la gestion des victimes.

« La blessure est profonde, et ces personnes ont besoin d’assistance, de réparation et de justice. C’est pourquoi nous appelons à lutter contre l’impunité et à renforcer la recevabilité et la justice », a conclu M. Seck.

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