Guinée : constat sur la nouvelle journée de manifestation à l’appel de la société civile

Ce mardi marque une nouvelle journée de manifestations à Conakry, initiée par la Dynamique des organisations de la société civile guinéenne. La principale revendication reste la libération des deux leaders du FNDC, Foniké Mengué et Billo Bah, enlevés et détenus dans un lieu secret depuis le 9 juillet dernier. Toutefois, aucun rassemblement n’a encore été signalé en lien avec le mot d’ordre lancé.

Sur l’autoroute Le Prince, où les consignes des opposants au CNRD sont généralement bien suivies, la circulation est effective, mais faible. En plus, les commerces sont ouverts. Seuls quelques magasins et boutiques sont fermés.

Sur la transversale menant au rond-point de la Tannerie, lieu de départ de la manifestation annoncée, tout semble fonctionner comme d’habitude. La circulation est normale et le marché bondé.

À Bambeto, un autre bastion des opposants au régime de Doumbouya, aucun rassemblement n’est observé non plus, mais les activités y sont ralenties. De nombreux automobilistes évitent cette zone par précaution. Un peu plus loin, dans le quartier Hamdalaye, la situation est également calme au moment de notre constat, bien que les forces de l’ordre soient fortement déployées.

Sur l’autoroute Fidel Castro, l’une des principales artères de la capitale guinéenne, l’appel à manifester lancé par la Dynamique des organisations de la société civile guinéenne semble n’avoir eu aucun impact. La circulation est aussi dense que d’habitude, et toutes les autres activités quotidiennes se déroulent normalement.

La manifestation prévue pour ce mardi fait suite à la la journée Ville morte organisée par les Forces vives de Guinée, qui a été partiellement observée à Conakry lundi. Le CNRD reste inflexible dans son interdiction des manifestations de rue. Policiers et gendarmes sont postés à plusieurs endroits de la ville de Conakry pour empêcher tout rassemblement en lien avec la manifestation annoncée pour ce 13 août 2024. Cette méthode est devenue habituelle pour le régime de Doumbouya chaque fois que ses opposants décident de descendre dans la rue.

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