Deux quotidiens sportifs, les plus lus au Sénégal mettent la clef sous le paillasson.

Au Sénégal, le secteur des médias n’est pas épargné par la situation des entreprises en pleine récession économique. Les quotidiens « Stades et Sunu Lamb ne paraissent plus sur support papier depuis samedi (03.08.2024). Le groupe de presse Africaine Communication Édition (AFRICOME SAU) a informé de la suspension de la parution de ces deux quotidiens spécialisés dans le sport.

Selon Mamadou Ibra Kane, directeur de publication des deux quotidiens et administrateur général d’Africome, l’entreprise qu’il dirige connaît depuis deux ans, des déficits budgétaires et fait face à des endettements vis-à-vis de ses fournisseurs.

Ces difficultés financières entrainent des retards de paiement de salaire et l’arrêt des cotisations sociales et frais de couverture maladie pour les 20 employés composés de journalistes et techniciens qui sont désormais au chômage.

Cette situation économique et sociale difficile que connaissent les entreprises de presse au Sénégal est due à plusieurs facteurs comme la pression fiscale, l’absence de loi sur la publicité et l’inexistence de fonds pour la digitalisation des médias nationaux. Autant de paramètres qui entraveraient à la bonne marche du secteur des médias, selon M. Kane.

La mauvaise santé financière que connait Africome plane aussi sur de nombreuses entreprises de presse qui risquent de connaître le même sort en raison d’un environnement économique hostile dans lequel évoluent ces médias.

Crée en janvier 2003, le journal Stades est le premier quotidien sportif de l’histoire de la presse sénégalaise. Durant vingt et une année d’existence, Stades est paru sous 6. 228 numéros pour un tirage de plus de 200 millions d’exemplaires, selon son administrateur général.

Pour Sunu Lamb, le quotidien des arènes sénégalaises, il détient le record de tirage de la presse quotidienne nationale par jour avec des pointes de 150000 mille exemplaires pour un tirage global de plus de 160 000 millions d’exemplaires, en près de 20 ans d’existence. Sa disparition rend orphelins les férus de sport et surtout les amateurs de lutte traditionnelle au Sénégal.

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