L’Ordre des avocats de Guinée accroît la pression sur la junte

Enlèvements, menaces, arrestations arbitraires et non-exécution des décisions judiciaires, en Guinée, l’Ordre des avocats met finalement sa menace à exécution. Depuis mardi, (17.7.24) il est en grève pour dénoncer ces pratiques devenues récurrentes dans le pays.

Des faits qui font monter une certaine inquiétude au sein de la population en témoignent la récente arrestation musclée, tard dans la nuit, de Foniké Mengué et de Billo Bah, tous du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

A cela s’ajoute le décès en prison, fin juin, du général Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major général des armées. Celui-ci avait été condamné le 14 juin à cinq ans de prison ferme pour désertion et détention illégale d’armes par un tribunal militaire. L’Ordre des avocats de Guinée demande que lumière soit faite sur ces dossiers alors que tout le pays est dans l’attente du verdict du procès des massacres du 28 septembre 2029.

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Joint par la rédaction lesnouvellesdafrique.info, le jursite Alhousseny Makanera Kaké estime cependant que le débrayage d’une semaine entamé par les avocats du barreau ne « peut en aucun cas » avoir une incidence sur ledit verdict prévu le 31 juillet.

« À la phase où se trouve le procès des massacres du 28 septembre 2009, la présence d’un avocat n’est plus nécessaire. Les plaidoiries sont déjà faites. Ce qui veut dire que son travail est terminé et qu’il reste celui du juge. La présence d’un avocat au verdict d’un procès, c’est pour aider l’accusé à savoir s’il peut faire appel ou accepter ce qui est rendu comme décision. Pour ce qui est du procès des massacres du 28 septembre, le verdict peut être rendu tel que prévu avec ou sans les avocats des prévenus », explique Alhousseny Makanera Kaké.

Sur le front social, les Forces vives qui regroupent les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile préparent une mobilisation pour dénoncer la répression généralisée diligentée par la junte qui veut imposer Mamadi Doumbouya aussi longtemps à la tête du pays. A Paris et en Belgique, des manifestations sont déjà prévues samedi 20 juillet.

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