Sénégal: à quand le règlement définitif des inondations post pluviales?

Dakar, sa banlieue et bien des régions ont renoué hier dimanche (07 07 2024) avec le spectre des inondations consécutives aux pluies. Un problème qui refait surface à chaque hivernage et qui pose avec acuité l’évacuation des eaux de pluies malgré les initiatives du gouvernement déployées en ce sens.

La capitale sénégalaise a reçu hier ses premières pluies. Seulement cela n’a pas été sans conséquence pour certains quartiers de Dakar. De Castors, à l’avenue Bourguiba en passant par le tracé du Bus rapid Transit (Brt) ont connu des perturbations dans la mobilité des riverains.

Certains itinéraires de bus de l’opérateur national de transport en commun Dakar Dem Dikk ont connu des perturbations en raison des fortes pluies qui se sont abattues. Des lignes desservies dans la banlieue et qui sont empruntées par bon nombre d’usagers ont dû cesser momentanément de rouler.

Dans des localités comme Touba ( région à l’Est de Dakar) ou à Kaolack ( centre du Sénégal), les populations ont accueilli les premières averses encore une fois dans la tourmente.

A Kaolack, les fortes pluies enregistrées ce dimanche ont entraîné des dégâts poussant le Ministre de l’assainissement et de l’hydraulique à rappliquer dans cette région pour apporter réconfort aux sinistrés.

Un tour avec l’édile de la ville dans différents quartiers ont permis de se rendre compte de l’ampleur des dégâts.

Pour Cheikh Tidiane Dieye, les 75 mm de pluie d’une forte intensité auront du mal à s’estomper dans les zones où existent des dispositifs d’assainissement. A fortiori dans ceux n’en disposant pas. Même s’il ajoute que des dispositions ont été prises il y’a de cela quelques semaines pour parer à ces inondations.

La journée nationale de « set « setaal « lancée il ya un mois sur initiative du gouvernement entrait d’ailleurs dans ce cadre. Selon lui , le curage des canaux pour chaque quartier a pour but d’enlever les déchets qui obstruent ces canaux rendant difficile l’évacuation des eaux de pluie.

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Le ministre en a profité pour louer l’engagement citoyen de samedi dernier en relevant que l’obstruction de certaines exutoires est le fait de l’action humaine par le déversement des déchets.

Pour le Président de la République, « il est encore difficile de construire des infrastructures capables d’éliminer complètement le risque d’inondations en seulement trois mois de gouvernance ».

De retour d’Abuja, Bassirou Diomaye Faye a assuré le soutien de l’État aux citoyens tout au long de la saison des pluies en avançant en avoir discuté avec son premier ministre et le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement. La journée nationale de « Setal setal » ayant joué un rôle important dans le cadre du nettoyage et de curage des canaux notamment.

Déjà au mois de Mai, la tenue d’un conseil ministériel avec une batterie de mesure phares en vue d’une meilleure préparation de l’hivernage 2024 annonçait déjà les couleurs.

L’identification des zones ou sites prioritaires en termes de travaux d’aménagement pré hivernage, la réalisation d’ouvrages hydrauliques et d’infrastructures destinées à la prévention et à la gestion des inondations ont été formulées à l’occasion, des directives données.

Pour un problème qui est récurrent et qui dure depuis des années, la solution ne semble pas encore avoir été trouvée.

L’été dernier, un plan de lutte décennal avait été mis en place par l’Etat. Les pluies d’alors enregistrées avaient causé des dégâts matériels, causées des morts  et les riverains de plusieurs quartiers dans les régions  en proie à de nombreuses difficultés.

Le Plan Orsec (plan d’organisation des secours en cas de catastrophes incluant les inondations) initié depuis de nombreuses décennies, n’y fait rien. Chaque hivernage arrive avec son lot de sinistrés et de désolation.

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