L’Etat du Sénégal entend apporter des solutions beaucoup plus structurelles pour une meilleure gestion des ressources halieutiques. C’est le premier ministre Ousmane Sonko qui a fait l’annonce samedi à l’occasion de la cérémonie de lancement de la deuxième journée nationale ‘’sétal sunu rééw’’, lancée à Guet Ndar, un quartier de pécheurs artisanaux de Saint-Louis.
« Les fameux accords de pêche qui ont permis à des étrangers de prélever nos ressources de manière sauvage, sans respecter les normes, sans débarquer les ressources sur nos côtes sont en cours de réexamen pour améliorer l’exploitation locale et permettre aux pêcheurs de tirer profit de leur activité », a déclaré le premier ministre.
Ousmane Sonko rassure les pêcheurs que des solutions beaucoup plus structurelles basées sur le réexamen des accords de pêche, sont en cours d’élaboration pour améliorer la gestion des ressources halieutiques. Sonko assure que ces accords seront revus dans le sens de permettre d’abord l’exploitation locale, nationale, et permettre aux pêcheurs de tirer profit de nos ressources halieutiques, sur toute la côte.
Pour le gouvernement du Sénégal, l’accès aux ressources halieutiques sera plus que jamais ”une préoccupation” à prendre en charge. A ce sujet, le premier ministre révèle que des solutions provisoires ont été élaborées, notamment la discussion avec les voisins mauritaniens.
Le secteur de la pêche pèse de tout son poids sur le plan économique. Le secteur emploie à peu près plus de 700 mille Sénégalais et fait vivre peut-être des millions d’autres, parce que derrière chaque travailleur se trouve un certain nombre de personnes. La pêche participe considérablement à notre produit intérieur brut (PIB), même si c’est encore très faible, a estimé M. Sonko.
À l’en croire, la ministre de la Pêche est à pied d’œuvre et est en train de poser les actes préparatoires pour qu’aujourd’hui, nous puissions nous réapproprier totalement nos espaces maritimes dans le sens de relancer l’activité et rendre le poisson plus accessible aux Sénégalais.
Saint Louis abrite le gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim dont l’exploitation présente de véritable menace sur l’activité de la pêche artisanale. À ce titre, Ousmane Sonko a en outre assuré que toutes les dispositions seront prises pour que l’exploitation des hydrocarbures gaz et pétrole n’impacte pas négativement l’activité de pêche.
A.K.Coulibaly