La guerre en cours entre Israël et le Hamas continue de provoquer des déplacements massifs et des défis humanitaires considérables à Gaza. L’armée israélienne a récemment ordonné l’évacuation de plusieurs zones, y compris Khan Younès et Rafah, exacerbant la crise pour les centaines de milliers de Palestiniens déjà déplacés.
L’évacuation rapide des hôpitaux dans ces zones représente un défi logistique monumental. Le Dr Mohamed Youniss a décrit les efforts désespérés pour déplacer des équipements médicaux vitaux, comme les appareils de radiologie et d’échographie, vers des lieux plus sûrs. Les ressources médicales de Gaza, déjà limitées, sont mises à rude épreuve alors que les infrastructures de santé tentent de faire face aux besoins croissants de la population.
Sam Rose, directeur de la planification à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, estime qu’environ 250 000 personnes sont touchées par cette nouvelle vague d’évacuations, ajoutant encore plus de pression sur les camps de réfugiés déjà surpeuplés et dépourvus de services de base.
Dans un développement significatif, Israël a libéré 50 prisonniers palestiniens, dont le directeur de l’hôpital Al-Chifa, Mohammed Abu Selmia. Cette libération intervient après des allégations de mauvais traitements et de tortures subies par les détenus. Abu Selmia a dénoncé les conditions de détention et les violences infligées, y compris la participation du personnel médical à ces abus, en violation des lois internationales.
Israël avait arrêté Abu Selmia en novembre, accusant le Hamas d’utiliser les hôpitaux à des fins militaires, une accusation que le Hamas a toujours démentie. La libération des prisonniers sans inculpation ni procès soulève des questions sur la validité des accusations portées contre eux et les conditions de détention en Israël.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé qu’Israël était sur le point d’éliminer les capacités militaires du Hamas. Soulignant les « grandes réalisations » des combats à Rafah, il a déclaré que la phase d’élimination de l’armée du Hamas touchait à sa fin. Israël vise à récupérer les otages, à détruire les infrastructures du Hamas et à sécuriser Gaza pour empêcher toute future menace.
Les frappes aériennes intensifiées et les offensives terrestres israéliennes ont déjà causé plus de 37 700 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. La guerre a également interrompu l’acheminement de nourriture, de médicaments et de produits de première nécessité, rendant la population totalement dépendante de l’aide internationale.
La Cour internationale de justice a mis en garde contre un « risque plausible de génocide » à Gaza, une accusation qu’Israël rejette catégoriquement. Cependant, la communauté internationale continue d’appeler à une résolution pacifique du conflit et à une réponse humanitaire urgente pour les millions de personnes affectées.
En conclusion, la guerre Israël-Hamas plonge Gaza dans une crise humanitaire sans précédent, avec des évacuations massives, des accusations de torture, et des efforts militaires intensifiés. La situation reste critique et nécessite une attention internationale constante pour prévenir une catastrophe humanitaire encore plus grande.