Les pénuries d’eau en Afrique, un vrai casse tête dans le quotidien des ménages

L’eau revient progressivement à Dakar, au Sénégal, et sa banlieue environnante. Ce, après un week-end et un début de semaine épuisante de pénurie d’eau.

Des travaux de réparation après une fuite survenue sur la conduite de l’usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr dans la région de Louga, dans le  nord ouest du pays, à l’origine de ce problème qui toutefois est d’une récurrence.

Pour remettre en marche une canalisation de diamètre 1,2 M en état la Société nationale des Eaux du Sénégal (Sones)et la Société nationale des Eaux (sen’eau) ont du procédé à l’arrêt de l’usine privant Dakar, Thiès et Mbour (autre région au Sénégal) du liquide précieux.

Anta Lo, habitante des Mamelles à la cité Mbackiou Faye (Ouest de Dakar) affirme être passée par toutes les peines du monde le dimanche.  « L’eau ne coulait plus au niveau de la salle de bain et la cuisine alors que je m’affairais. J’ai dû utiliser un seau pour prendre mon bain « entonne-t-elle avec une mine déconfite.

A Pikine dans la banlieue dakaroise, officiellement deuxième ville la plus peuplée, le désarroi est visible. Des femmes ont subi de plein fouet le manque d’eau.

Des bassines et bouteilles entassées dans un couloir du domicile des Sarr en témoigne. Makhtar dit être obligé de faire pareille pour que sa maman puisse vaquer à ses occupations au niveau la cuisine et nettoyer la maison. Un vrai calvaire. Une d’entre elles, trouvée dans une boutique du quartier explique avoir dû se rabattre sur les bouteilles d’eau minérale afin que ses enfants prennent leur douche avant d’aller à l’école.

Ailleurs sur l’axe Ouakam, Mamelles, Ngor Yoff Diamalaye, des localités situées à l’Ouest de Dakar, les manques d’eau notés sont dus au relief et la baisse du niveau des réservoirs des Mamelles qui les alimentent. Une conséquence de l’arrêt de l’usine Keur Momar Sarr pour les travaux d’après la Sones et la Sen’eau.

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La société d’eau du Sénégal avait toutefois communiqué sur les travaux devant se faire durant la nuit du samedi 08 au dimanche 09 mais la situation ne s’est pas réglée pour autant.

Toutefois, le niveau de disponibilité d’eau s’est amélioré ces deux derniers jours avec 92% ce mardi 11 juin contre 72% le lundi. Un tour dans ce populeux quartier de Niary Tally au centre de Dakar, semble le confirmer.

Une quinquagénaire buvant sa tasse de thé devant son magasin de produits alimentaires dit n’avoir pas trop senti la pénurie. Cette dernière dit avoir seulement noté une baisse de pression durant le weekend.

Cependant elle estime que ce n’est vraiment pas le moment avec la chaleur qui commence à s’installer et la fête de l’Aïd El Kebir qui arrive dans quelques jours. En plus les ménages utilisent le liquide précieux pour les tâches domestiques. En manquer leur donne le tournis. D’autres points déficitaires ont ressenti le plus ces dysfonctionnements car étant situés en hauteur ou en bout de réseau. C’est le cas de Penda qui habite dans un immeuble de 8 étages.

Si durant le week end, le robinet coulait à flot, ce matin, il était à sec. « Je me suis réveillée très surprise car aucune goutte ne sortait alors que je devais me préparer pour aller au travail ». Elle avoue être souvent confrontée à cela. Les pénuries d’eau fréquentes sont un vrai casse tête en Afrique.

En Algerie aussi…

Ailleurs en Algérie, le nord ouest est confronté à un manque criard d’eau. Considérée comme l’une des régions agro pastorales les plus importantes, Tiaret a connu une grave pénurie qui a conduit à des émeutes la semaine dernière mercredi (05 06 2024). Cette situation qui dure depuis trois ans a même fait l’objet d’un plan d’urgence pour mettre fin à ces coupures d’eau.

Le président Tebboune a ordonné lors du conseil des ministres du (02 06 2024) au gouvernement de régler le problème dans les 48h. Des opérations de transfert d’eau et de citernage servent à s’approvisionner les populations dans les quartiers et communes les plus touchés. Des habitants de certaines communes n’ont plus accès à l’eau si ce n’est qu’une fois toutes les semaines et plus graves une fois tous les quinze jours.

 

Ndeye Aissatou Diouf

 

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