En Mauritanie, Mouhamed El Ghazouani face à de sérieux challengers

Six candidats affrontent l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani dont le parti est largement arrivé en tête lors des dernières législatives, municipales, régionales de mai 2023 en raflant 107 sièges sur 176 au Parlement.

El Ghazouani, qui dirige le pays depuis 2019, est le favori pour remporter un second mandat.

Parmi les autres candidats figurent Biram Ould Dah Ould Abeid, militant des droits humains arrivé deuxième à la présidentielle de 2019.

Il s’est présenté comme le candidat antisystème, dont l’engagement porte sur « une rupture avec un système » à plusieurs dimensions, militaire, tribale, commerciale, et rappelé l’histoire politique du pays marquée par des changements d’hommes, mais la persistance d’un style de gouvernance contraire aux intérêts du peuple. Le candidat s’est engagé à restaurer la cohésion nationale par la réparation des injustices historiques faites aux esclaves, les atteintes aux droits des négro-africains de Mauritanie et la fin «du pillages des ressources nationales» par une minorité.

Et, le candidat Mohamed Lemine Elwavi, haut fonctionnaire au Trésor mauritanien.

Il s’est engagé à améliorer l’enseignement, la santé, l’économie, à lutter contre le chômage, renforcer le système sécuritaire et renforcer les capacités de l’armée.

Hamadi Ould Sid’El Moctar, leader du parti islamiste d’opposition Tewassoul, et Le professeur et neurochirurgien Outouma Soumaré et enfin, le candidat de la formation AJD/MR Mamadou Bocar.

La candidature de l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz a quant à elle été rejetée. Ce, malgré une autorisation exceptionnelle de la justice pour déposer sa candidature. Le Conseil constitutionnel a rejeté le dossier d’Aziz en raison d’un nombre insuffisant de parrainages et d’autres raisons techniques, rapporte l’agence de presse africaine.

L’objectif pour la Commission électorale est entre autres d’organiser l’élection transparente et dans un climat apaisé.

Et, parmi les requêtes des candidats, la mise en place de lecteurs d’identification biométrique dans chaque bureau de vote pour vérifier l’identité des électeurs le jour J.

La Céni qui a rendu publique chacune de ses réponses, a avancé au sujet de la vérification numérique des contraintes de temps et d’argent. Mais a précisé que toutes les dispositions avait été prises pour assurer des élections transparentes. Elle a ajouté par ailleurs que tous les résultats seront publiés immédiatement sur son site en ligne et qu’une révision « totale » de la liste électorale avait été faite. Plus de 159 000 nouveaux inscrits auraient ainsi été enregistrés.

Ndeye Mour Sembene

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