Pour une première fois , le forum de Paris sur la paix s’est déroulé sur le sol africain. Cette réunion qui a regroupé des acteurs de la gouvernance mondiale des pays du Nord et ceux du Sud à Benguerir (Maroc) a opté pour des transitions justes des pays africains face aux défis mondiaux.
A l’Université Mohamed VI Polytechnique où les travaux ont démarré lundi (11 06 2024), l’intérêt des échanges a tourné sur comment promouvoir la coopération Nord et Sud et comment combler le fossé entre les deux. Un fossé creusé par les répercussions dûes au changement climatique, à la pandémie de COVID et des tensions géopolitiques exacerbées par la guerre Russie – Ukraine.
La tenue de ce forum en territoire africain n’est pas fortuit d’après son Président. Le mexicain José Angel Gurria dans son discours d’ouverture a signifié l’importance de discuter de transitions justes, équitables et inclusives tout en rappelant l’impact des crises socio-économiques complexes sur les pays vulnérables.
Louant l’organisation de cet événement en Afrique, il l’a magnifié » de grande réussite et de concrétisation de l’engagement des pays du Nord envers le continent africain.
Pour cette année, le thème pertinent dans le contexte actuel qui tourne autour » de transitions justes » répond parfaitement aux enjeux que sont : concilier la préservation de l’environnement et la réduction de la fracture énergétique.
La coordinatrice générale de la plateforme Youth and Environment Society (YES), militante environnementale est d’avis qu’il est impossible de parler de transition sans toucher à la question de l’égalité.
« Seulement 40% de la population africaine a accès à l’électricité. Et sans accès à l’électricité, à l’éducation, à la santé, à l’industrie » de quel type de transition alors parle t’on? a souligné Nisreen Elsaim. D’ou l’importance de la question à l’accès.
Dès lors le débat qui se pose est celui de voir comment financer une transition énergétique juste et attirer les investisseurs en Afrique ?
L’envoyé spécial de la Banque Africaine de Développement parle d’union des forces.
Amadou Hott appelle les dirigeants africains à encore plus investir dans les infrastructures énergétiques et invite de concert le secteur public, privé et les philanthropes tous à travailler ensemble.
Dans le même sillage, l’Atlas ( Agricultural Transitions Lab for African Solutions) une plateforme permanente de dialogue et de collaboration entre les pays du Nord d’une part et l’Afrique et les pays du sud d’autre part a été lancée en collaboration avec la fondation Mo Ibrahim.