Après son revers ayant conduit à la perte de sa majorité absolue, le Congrès National Africain (ANC) n’a pas trouvé comme meilleure option un gouvernement d’union nationale. C’est ce qui est ressorti de la journée de débats du comité exécutif de l’ANC qui s’est tenue jeudi (06 06 2024).
Une position qui fait consensus alors que Cyril Ramaphosa pense que convaincre l’opposition sur le bien fondé de cette unité recherchée reste le plus dur à faire.
Des partis d’opposition pour lesquels, du moins pour certains, à coup sûr ne feront pas partie de ce gouvernement d’union nationale; certains points de leurs programmes étant en déphasage avec le parti au pouvoir.
C’est le cas du MK de Jacob Zuma qui préconise la suppression de la constitution et pour celui des Combattants pour la Liberté Economique (EFF) qui refuse le partage du pouvoir avec les libéraux de l’alliance démocratique. Ce qui probablement va compliquer les négociations.
Quant à l’éventualité d’une coalition entre l’ANC et le parti centriste l’Alliance Démocratique (DA), arrivé 2e avec 21% des voix, elle se trouve heurtée à la résistance des structures de base de l’ANC .
Ce gouvernement d’union nationale ne serait pas une première si toutefois cela arrivait à se concrétiser.
En 1994, Nelson Mandela l’avait mis en place à la fin de l’apartheid. Il comprenait le parti rival de l’Inkhata Freedom Parti(IFP) et le parti national au pouvoir sous l’apartheid.