Hausse des investissements propres, une bonne nouvelle pour le climat

A farmer drives a combine harvester to collect soybeans under hanging solar panels on an agrivoltaic site in Amance, eastern France, on October 12, 2022. This experimental project is equipped with an "agricultural canopy", a large shade house equipped with rotating solar panels fixed on cables 5 meters above the fields, with tracking algorithms also developed in order to orient the photovoltaic modules according to climatic conditions and by optimising this tracking algorithm, the manufacturer hopes to be able to increase production between 10% and 20% compared to a conventional photovoltaic power plant. (Photo by PATRICK HERTZOG / AFP)

La crise climatique a poussé les leaders mondiaux à valoriser les investissements dans les énergies renouvelables. En 2024, les investissements propres devanceront ceux dans les énergies fossiles. Une bonne nouvelle pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les investissements dans les technologies d’énergie propre atteindront 2 000 milliards de dollars cette année. C’est le double de ceux qui sont attendus dans les énergies fossiles. L’essentiel de cette enveloppe ira aux énergies renouvelables, aux véhicules électriques, à l’énergie nucléaire, aux réseaux de distribution, au stockage et à l’efficacité énergétique, rapporte l’agence ecofin.

« Les investissements dans les énergies propres établissent de nouveaux records même dans des conditions économiques difficiles ». Pour la première fois, les investissements combinés dans les énergies renouvelables et les réseaux électriques ont surpassé ceux des combustibles fossiles. Bien que certains projets verts aient été ralentis par la hausse des taux d’intérêt, cela a été compensé par la réduction des pressions sur les chaînes d’approvisionnement et la baisse des prix », a commenté Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.

La croissance des investissements dans les énergies propres est soutenue par de solides bases économiques, des réductions continues des coûts et des préoccupations de sécurité énergétique exacerbées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Concernant les 1 000 milliards de dollars qui seront consacrés aux énergies fossiles, ils iront essentiellement au charbon, au gaz et au pétrole. D’ailleurs, c’est un niveau encore trop élevé d’investissements pour respecter les objectifs climatiques décidés lors de l’accord de Paris. Les investissements dans le pétrole et le gaz augmenteront de 7 % cette année pour atteindre 570 milliards de dollars. Elles viendront principalement des compagnies pétrolières nationales du Moyen-Orient et d’Asie.

L’AIE se réjouit pour les chiffres des investissements dans les énergies renouvelables. Toutefois, elle s’inquiète de la solidité relative des investissements dans les énergies propres. En effet, pour atteindre l’objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2025 et limiter les hausses de température mondiale à 1,5 °C, les dépenses en combustibles fossiles doivent être réduites de moitié. De plus, 500 milliards de dollars supplémentaires par an doivent être investis dans les énergies renouvelables.

Techniquement, l’énergie solaire concentrera la plus grande partie des efforts des investisseurs avec des engagements qui atteindront 500 milliards de dollars cette année, dépassant ceux de toutes les autres technologies de production d’électricité réunies.

La Chine représentera la plus grande part de ces investissements, avec environ 675 milliards de dollars cette année, en raison de la forte demande intérieure pour l’énergie solaire, les batteries au lithium et les véhicules électriques. Cependant, les investissements dans les économies émergentes et en développement restent faibles, à environ 320 milliards de dollars, soit seulement 15 % du total mondial.

A.K. Coulibaly

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