Jeudi matin (06.06.24), une frappe israélienne sur une école abritant des Palestiniens déplacés à Gaza a tué au moins 33 personnes, dont 12 femmes et enfants, selon les responsables locaux de la santé. L’armée israélienne a affirmé que des militants du Hamas opéraient depuis l’intérieur de l’école. Cette attaque marque une nouvelle tragédie pour les Palestiniens cherchant refuge alors qu’Israël intensifie son offensive.
L’attaque sur l’école al-Sardi, gérée par l’UNRWA, intervient alors qu’Israël mène un nouvel assaut terrestre et aérien dans le centre de Gaza. Des témoins ont déclaré que les missiles avaient touché les étages supérieurs de l’école, où des familles s’étaient réfugiées. L’armée israélienne a justifié la frappe en la qualifiant de « précise » et basée sur des renseignements indiquant l’absence de civils dans les salles de classe ciblées.
Ayman Rashed, un déplacé de Gaza, a décrit avoir aidé à sortir les corps des victimes dans des conditions difficiles. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que la frappe visait des militants planifiant des attaques depuis l’école et qu’elle n’avait touché que les salles de classe concernées. Cependant, aucune preuve supplémentaire n’a été fournie pour étayer ces affirmations.
Les victimes ont été transportées à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, déjà submergé par les ambulances. Les vidéos circulant en ligne montrent des blessés soignés à même le sol de l’hôpital, qui est en proie à des coupures d’électricité. La situation est décrite comme tragique par Mohammed al-Kareem, un autre déplacé, qui a vu des proches chercher leurs familles parmi les corps.
L’UNRWA a indiqué que 6 000 personnes étaient réfugiées dans l’école au moment de l’attaque. La semaine précédente, une autre frappe israélienne avait touché une installation de l’UNRWA à Rafah, tuant au moins 45 personnes. Depuis le début de la guerre, plus d’un million de Palestiniens ont fui leurs foyers, se dispersant dans des camps de tentes ou s’entassant dans des écoles et des maisons.
Israël a lancé son offensive après une attaque du Hamas le 7 octobre, qui a tué 1 200 Israéliens et en a pris 250 en otage. Depuis, au moins 36 000 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza. Israël blâme le Hamas pour les décès civils, accusant le groupe d’utiliser des zones résidentielles pour ses opérations.
Les États-Unis soutiennent un cessez-le-feu progressif et la libération des otages, mais Israël insiste sur la destruction du Hamas avant de mettre fin à la guerre. Les frappes israéliennes et les opérations terrestres ont causé des destructions massives dans Gaza City et Khan Younis. Les troupes israéliennes se sont récemment retirées du camp de Jabalia après des semaines de combats destructeurs.
Cette attaque sur l’école souligne la gravité de la situation humanitaire à Gaza et les défis continus pour les civils piégés dans le conflit.