Peine de mort en Afrique : Le nombre d’exécutions a triplé, selon Amnesty

En 2023, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau en près d’une décennie, notamment en raison d’une flambée des mises à mort au Moyen-Orient, a déclaré Amnesty International ce mercredi (29.05.24), à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde.

Le nombre d’exécutions recensées en Afrique subsaharienne a plus que triplé, passant de 11 en 2022 à 38 en 2023.

Compte tenu de la flambée des mises à mort en Iran, Amnesty International constate que le nombre d’exécutions a atteint son niveau le plus élevé depuis 2015.

Afrique subsaharienne, l’intégralité des 38 exécutions ont eu lieu dans un seul et unique pays : la Somalie.

Selon le rapport, des peines de mort ont été prononcées dans 14 pays en 2023, contre 16 en 2022.

Le document rapporte que le nombre de condamnations à mort recensées dans la région a augmenté de 66 % : 494 en 2023 contre 298 en 2022.

Quatre pays (le Ghana, le Kenya, le Liberia et le Zimbabwe) ont pris des mesures législatives allant dans le sens de l’abolition de la peine de mort.

Condamnations à mort dans le monde

Au moins 2 428 nouvelles sentences capitales ont été prononcées en 2023, dans 52 pays, contre au moins 2 016 dans 52 pays en 2022.

D’après les informations dont dispose Amnesty International, des personnes condamnées à mort ont bénéficié d’une commutation ou d’une grâce dans 27 pays.

Dans cinq pays (Bélarus, Cameroun, Japon, Maroc et Sahara occidental et Zimbabwe), les condamnations à mort ont repris en 2023 après une interruption.

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Amnesty International a recensé au moins 9 cas de personnes condamnées à mort innocentées, dans les trois pays suivants : Kenya (5), États-Unis (3), et Zimbabwe (1).

À l’échelle mondiale, 27 687 personnes au moins se trouvaient sous le coup d’une condamnation à mort à la fin de l’année 2023.

Abolition de la peine de mort

À la fin de l’année 2023, 112 pays avaient aboli la peine de mort pour tous les crimes et au total 144 l’avaient fait en droit ou dans la pratique.

Violations du droit international

À la fin de l’année, 508 exécutions pour des infractions liées aux stupéfiants avaient été comptabilisées : 481 en Iran ; 1 au Koweït ; 19 en Arabie saoudite ; 5 à Singapour ; et plusieurs milliers* en Chine. Le total de 508 exécutions représente 44 % de l’ensemble des exécutions à travers le monde.

Au moins huit exécutions publiques ont été recensées : une au moins en Afghanistan et sept en Iran.

L’Iran a exécuté au moins cinq personnes pour des crimes commis alors qu’elles avaient moins de 18 ans, selon Amnesty.

Aucune exécution n’a été recensée au Bélarus, au Japon, au Myanmar et au Soudan du Sud, alors qu’ils faisaient partie en 2022 des pays ayant procédé à des mises à mort (20 pays au total cette année-là), renseigne la source.

Le rapport fait état de méthodes d’exécution utilisées en 2022 telles que la décapitation, la pendaison, l’injection létale et l’exécution par arme à feu.

A.K. COULIBALY

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