La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a 49 ans d’existence ce mardi (28.05.24). Comme à chaque anniversaire de cette organisation, la plus grande dans la partie occidentale de l’Afrique, son président de Commission a tenu un discours. Dans cette adresse à la communauté ouest africaine, le docteur Omar Alieu Toulaye a fait une leçon au Niger, au Burkina Faso et au Mali sans les citer.
Ces trois États ont déjà mis terme à leur statut de membre de la CEDEAO, même si )l’organisation sous régionale ne l’a pas encore accepté au motif que le principe en la matière n’a pas été respecté. En ce jour de nouvel anniversaire de l’organisation, son président de commission a estimé qu’aucune des générations passées ou présentes ou futures de l’Afrique de l’Ouest ne « peut pardonner » son arrêt.
« Ni la génération de nos pères fondateurs, ni les générations présentes ou futures ne peuvent comprendre ou pardonner la rupture de notre communauté », a dit le docteur Omar Alieu Touray.
Ces propos sont sans doute destinés au Niger, au Burkina Faso et au Mali avec l’espoir que ces trois reviennent à de meilleurs sentiments . En janvier dernier, ils ont conjointement annoncé leur retrait de la CEDEAO en l’accusant de ne plus se conformer à sa vocation de départ.
Leur décision est en réaction aux sanctions qu’elle leur a infligées à cause de leurs coups d’État militaires. Pour le Niger, il a failli y avoir plus que d’être isolé. La CEDEAO avait envisagé d’envahir le pays pour chasser le général Tiani du pouvoir avant que l’initiative ne finisse par être abandonnée.
Pour rappel, c’est le 28 mai 1975 que la CEDEAO a été créée à Lagos au Nigeria.