Les travailleurs de FIM, d’Espace et de Djoma entre étonnement et déception après le retrait de leur licence

De gauche à droite Mohamed Mara d'eEspace FM et Ibrahima Sory Linkoln Soumah de FIM FM

C’est l’une des actualités les plus marquantes en Guinée depuis mercredi (22.5 2024). Les trois groupes de médias les plus écoutés et suivis du pays, à savoir FIM, Espace et Djoma, n’émettent plus. Leurs licences ont été retirées par les autorités de la transition. Une décision qui étonne et inquiète les employés des organes de presse concernés.

Ibrahima Sory Linkoln Soumah travaille à FIM. Il fait partie des animateurs de Mirador, l’émission phare du média. Pour lui, le sort infligé à son organe de presse montre que « la Guinée est un pays sans recours ». Il ajoute que si « la justice existait réellement en Guinée, rien de tout ça ne serait arrivé ».

À ses yeux, le motif évoqué par les autorités pour retirer la licence de FIM « ne tient pas ». Ce qu’il voit dans cet argument, c’est « une volonté ferme du CNRD » de taire la presse.

L’autorité des médias guinéens motive cette décision par le fait du “non-respect du contenu des cahiers des charges”, sans plus de précisions.

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À Espace FM, c’est le même étonnement. De ce côté aussi, l’on trouve l’argument des autorités infondé.

« Nous ne croyons pas avoir violé le contenu de ce cahier de charge », réagit Mohamed Mara, le directeur général.

Cette figure très connue du public pour ses interventions dans l’émission phare d’Espace FM, les Grandes Gueules, indique que c’est de manière soudaine qu’il a été exigé du personnel d’éteindre la radio.

« L’ARPT a débarqué dans nos locaux avec des agents de sécurité nous intimant d’éteindre l’ensemble de nos équipements alors qu’on n’avait pas été notifié de cette décision », explique Mohamed Mara.

Les réactions de colère contre le retrait des licences de FIM, d’Espace et de Djoma ne viennent pas seulement de la presse, mais de classe politique aussi. Dans un poste sur les réseaux sociaux, Cellou Dallein Diallo, l’opposant guinéen en exil au Sénégal, a condamné ce qui est arrivé à ces trois groupes de médias.

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