Guinée : les citoyens divisés sur les journées d’assainissement mensuelles 

En Guinée, officiellement, le dernier samedi de chaque mois est consacré à l’assainissement de la ville de Conakry. Seulement, cette fois, c’est le troisième samedi du mois en cours qui a été choisi pour aller à l’assaut des ordures. L’approche est loin de faire l’unanimité chez les citoyens.

Certains citoyens l’apprécient et d’autres y voient du tape à l’œil. C’est le constat fait ce samedi matin à certains endroits qui ont été assainis.

Moussa Konaté était en partance pour son lieu de travail quand nous l’avons croisé à Cosa, un des carrefours les plus connus de la route Prince de Conakry. Mais à l’arrêt de taxi, il n’y avait aucun véhicule, car la circulation était fermée. Il fallait donc rebrousser chemin ou attendre jusqu’à l’heure fixée (12 h GMT) pour la fin de l’assainissement.

« Ce qui se passe là, c’est de n’importe comment. Depuis des années, on applique la même méthode. Ça a donné quoi ? Rien. Conakry est toujours sale. Je suis là, je cherche à aller au marché de Madina, mais impossible. Tout ça pour un assainissement bidon », a réagi le jeune Moussa Konaté.

En revanche, Alpha Sylla, lui, apprécie les journées d’assainissement. Même s’il admet qu’elles n’ont pas encore rendu Conakry véritablement propre, il les trouve nécessaires.

« Au moins, les lieux sales se retrouvent débarrassés d’ordures pendant un ou deux jours à chaque journée d’assainissement. Ça, c’est à saluer. Pour moi, ça montre que les autorités ont la volonté de rendre la ville propre. Les journées d’assainissement seulement ne suffisent pas pour y arriver. Mais puisque c’est ce qu’on a pour le moment comme moyen de lutte contre les ordures, il faut aller avec », a-t-il laissé entendre.

Conakry est de plus en plus sale. Actuellement, ce sont les artères publiques qui servent de dépotoirs. Des poubelles y sont installées et ne sont vidées que lorsque les ordures débordent et encombrent la circulation routière.

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