La Bceao note une incidence négative de 259,0 milliards sur la trésorerie des banques dans l’Uemoa

La Bceao a analysé la liquidité bancaire dans l’Uemoa dans une note de conjoncture économique. Il ressort du document que les facteurs autonomes ont exercé une incidence négative de 259,0 milliards sur la trésorerie des banques durant le mois de mars 2024.

« Cette incidence est le fait des opérations de transfert et des retraits de billets qui ont eu respectivement des effets baissiers de 377,6 milliards et 228,0 milliards. Le solde des opérations des banques avec les Trésors et des autres facteurs nets a, pour sa part, compensé partiellement cette détérioration de la liquidité bancaire à hauteur de 346,6 milliards », explique la Bceao.

Durant la même période, ajoute l’institution, le refinancement accordé par la Bceao aux banques de l’Uemoa a augmenté de 85,3 milliards de fcfa. En conséquence, la liquidité bancaire s’est détériorée de 137,7 milliards de fcfa d’un mois à l’autre.

Selon la Bceao, l’examen de la constitution des réserves obligatoires par les banques pendant la période allant du 16 février 2024 au 15 mars 2024 révèle un excédent par rapport au niveau des réserves requises. Les réserves excédentaires des banques se sont élevées à 1189,7 milliards, représentant ainsi 96,5% des réserves requises contre 1352,1 milliards (112,3% des réserves obligatoires sur la période précédente).

Sur la même période en 2023, le marché interbancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été secoué par une tension sur la trésorerie causée par la reprise des adjudications aux guichets de refinancement hebdomadaire et mensuel à taux variables.

Une mesure que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) avait prise dans le cadre de la « normalisation de sa politique monétaire ». Le retour des taux variables était censé réduire la masse monétaire afin de permettre à l’institution faîtière de lutter contre l’inflation élevée que connaît la communauté monétaire.

Le passage aux injections de liquidité à taux variable a alors permis de « détecter des défaillances dans la gestion de la liquidité des banques et de tester leurs solidités ».

Certaines banques n’avaient pas réussi alors à s’adapter à la nouvelle situation.

A.K. Coulibaly

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