Critiqué pour ses relations avec la Russie, le général Emballó répond à ses détracteurs

Le Président bissau guinéen réagit aux critiques dont il fait actuellement l’objet pour son amitié avec la Russie. Pour lui, il n’est pas question d’attendre l’aval de quelqu’un pour aller chez Vladimir Poutine. Cette réplique de sa part fait suite à la colère exprimée contre lui par un député portugais pour sa présence à Moscou le 9 mai dernier.

Cette date était une fête en Russie. Elle marquait la célébration de la Journée de la victoire. Le général Umarú Sissoco Emballó était parmi les participants.
Sa présence à cet événement a irrité un parlementaire portugais et amené ce dernier à le voir comme un soutien de Poutine dans l’invasion russe en Ukraine. Une réaction qui n’est pas restée sans réplique.

« Je n’ai besoin de la permission d’aucun autre chef d’État pour me rendre en Russie. Je ne permettrai à personne, quelles que soient les circonstances », martèle le chef de l’État bissau guinéen.

Cette réponse du général Umaru Sissoco Emballo sous-entend qu’il ira en Russie à chaque fois que ce sera nécessaire.

Moscou et Bissau se sont davantage rapprochés quand la Russie a décidé d’effacer une partie de la dette de la Guinée Bissau. Cet effacement de la dette concerne 27,6 millions de dollars de la dette totale de Bissau.

Avant cette annulation, la dette envers la Russie se chiffrait à 26,1 millions de dollars en crédits et à 1,5 million de dollars pour le bail de l’ambassade.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la dette globale des pays africains suscite une attention internationale croissante. La dette cumulée de l’Afrique dépasse largement les mille milliards de dollars, avec la Chine, le Club de Paris, et diverses institutions financières internationales parmi les principaux créanciers. La restructuration et l’annulation de dettes sont devenues des sujets centraux dans les dialogues financiers internationaux, visant à alléger les charges financières des pays endettés.

Dans le cas de la Guinée-Bissau, la restructuration de la dette résiduelle ouvre la voie à une gestion plus souple de ses obligations financières vis-à-vis de la Russie. Les termes précis de cette restructuration n’ont pas été divulgués, mais ils devraient être adaptés aux capacités de remboursement du pays. L’initiative de la Russie pourrait être perçue dans le cadre plus large des efforts internationaux pour adresser les enjeux de la dette en Afrique, mais aussi une sorte de rapprochement en période d’isolement occidental.

La position de soutien affirmé du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo pourrait entraîner des grincements de dent en Europe comme c’est le cas déjà au Portugal.

 

Oury Maci Bah

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