Procès du 28 septembre : la partie civile impitoyable dans ses plaidoiries

Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile

C’est une nouvelle phase qui est en cours dans le procès des massacres du 28 septembre 2009 en Guinée. Il s’agit des plaidoiries. Elles ont commencé lundi (13.05.24) et se poursuivent ce mardi à la Cour d’appel de Conakry.

Pour Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile, le carnage commis il y a 15 ans était un acte « prémédité » et il affirme l’avoir prouvé dans sa plaidoirie.

Comme d’habitude, à la première pause de la journée, les deux camps d’avocats dans le procès ont fait face à la presse. Me Alpha Amadou Bah est intervenu le premier. Une occasion qu’il a mise à profit pour exhorter à l’intolérance contre les prévenus.

« J’ai réussi à prouver que les accusés dont j’ai parlé sont effectivement responsables des massacres du 28 septembre 2009. Que ce soit directement ou par voie hiérarchique. Les crimes qui ont été commis au Stade, ce sont des crimes crapuleux qui ont endeuillé toute la Guinée. Certains ont perdu la vie et d’autres sont toujours portés disparus. Donc, il faudrait que le tribunal soit sévère envers les accusés », dit-il.

La réplique par l’autre camp s’est pas fait attendre.

Me Pépé Lamah, avocat du capitaine Moussa Dadis Camara

L’avocat du capitaine Moussa Dadis Camara, Me Pépé Lamah, soutient que : « L’innocence du capitaine Moussa Dadis Camara a été déjà jouée dans les débats. Le parquet et la partie civile n’ont pu, pendant plus d’une année et demi, apporter la preuve des éléments qui soutiennent l’accusation. Ce n’est donc pas à ce stade de la procédure que la partie civile et le ministère public pourront, par la force des mots, fabriquer des preuves ».

La phase de plaidoiries continue. Signe que le procès entamé depuis le 28 septembre 2022 pourrait bientôt connaitre son épilogue.

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