« Je vous donne rendez-vous à Nzérékoré pour faire la fête » (TAMSIR)

C’est entre deux avions que nous avons pu joindre TAMSIR , l’artiste ivoirien qui a cartonné avec « coup de marteau », s’illustrant comme un titre incontournable lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football ( CAN), en Côte d’Ivoire. Dans cet entretien exclusif, TAMSIR, invite ses fans à rallier la ville guinéenne de Nzérékoré où il sera la tête d’affiche de la quatrième édition du Festival des arts de la forêt (FAF4) prévu du 8 au 12 mai 2024.

Lesnouvellesdafrique.info : Bonjour TAMSIR. Merci d‘avoir accepté de nous accorder cette interview exclusive à quelques heures du lancement du Festival des arts de la forêt, un rendez-vous culturel qui aura lieu au pied du Mont Nimba dans le sud de Guinée. On peut imaginer l‘ambiance qui attend la ville de N‘Zérékoré et toute la région non ?

TAMSIR : Oui, je l’ai accepté parce qu’Alice Doré (NDLR, le commissaire général du festival des arts de la forêt), c’est mon frère. C’est une très bonne personne que j’ai rencontrée à Conakry. Et quand il m’a fait appel, je n’ai pas hésité à venir. Et aussi, la Guinée, c’est mon pays. Je suis d’un métissage multi-africain, la mère de mon père est guinéenne. Et donc, venir en Guinée forestière, c’est un rêve d’enfant qui se réalise en découvrant la Guinée.

Lesnouvellesdafrique.info : Pourquoi est-il important pour vous, en tant qu’artiste, qui fait la fierté aussi de la jeunesse africaine, de s’investir auprès des jeunes Africains ?

TAMSIR : Vous savez, chacun de nous a vécu une vie difficile avant de commencer à atteindre ses rêves. Et donc, quand je viens comme ça dans des villes reculées, c’est aussi pour donner du courage aux jeunes frères et amis. Mais c’est aussi pour leur dire à tous ces jeunes que quand on veut, on peut. C’est un message aussi. C’est ma manière de véhiculer cette motivation parce que nous aussi, nous venons de loin et nous nous sommes donnés tous les moyens pour arriver là où nous sommes aujourd’hui.

Lesnouvellesdafrique.info : Tamsir, vous avez toujours été dans l’ombre de nombreuses stars ivoiriennes. Mais vous vous êtes fait révéler au grand public non ivoirien à l’occasion de la CAN de football en Côte d’Ivoire. Comment êtes-vous arrivé à créer votre style avec une musique qui a fait danser tout le monde en Côte d’Ivoire, mais aussi en Afrique ?

TAMSIR : En fait, le coup du marteau, c’est une idée simple qui est partie avec les potes et qui a séduit les supporters officiels des Eléphants. Donc j’ai fait appel à des amis artistes pour créer un métissage entre ce qu’on appelle le Biafra et le Maïmouna.

Le Bandama qui est le nouveau style de coupé décalé et le Maïmouna qui est un sous-genre du rap ivoirien. Donc c’est ce mélange là qui a créé le coup du marteau et ensuite Dieu a béni le son et voilà.
Les Ivoiriens, tout le peuple de Côte d’Ivoire a porté le son, ils ont fait passer le message aux Africains et ensuite l’Afrique l’a porté au monde.

Lesnouvellesdafrique.info : Alors le coup de marteau vous a amené de très loin parce que vous venez de finir une tournée européenne.

TAMSIR : Non, c’est pas fini, c’est pas fini. On a fait deux premières parties. On a fait de mars à avril et là, on retourne mi-mai jusqu’à juillet.

Lesnouvellesdafrique.info : Donc, c’est pendant cette pause que vous débarquez dans le Sud de la Guinée pour mettre de l’ambiance. Quelle chance pour le Festival des arts de la forêt !

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TAMSIR : Quelle chance pour moi ! Quelle chance pour moi de participer au Festival des arts de la forêt. C’est à moi la chance.

Lesnouvellesdafrique.info : Parce que ce grand rendez-vous culturel vous parle ? Vous dites des choses en raison de vos racines dans ce pays ?

TAMSIR : Voilà, moi, je suis africain et partout, c’est chez moi. Ma base, c’est la Côte d’Ivoire. Mais partout, c’est chez moi.

Lesnouvellesdafrique.info : Alors, au-delà de ce festival, vous vous préparez aussi à participer au FEMUA.

TAMSIR : C’est le plus grand festival, je pense, de l’Afrique francophone ouest africaine et c’est une chance pour moi d’y participer cette année en tant qu’artiste. Parce qu’avant, j’y participais, mais soit en tant que technicien de son, soit j’étais là sur la scène en train d’accompagner d’autres artistes, et là j’ai la chance d’y participer en tant qu’artiste.

Lesnouvellesdafrique.info : Sur des scènes où on retrouvera de grands artistes comme Gims, Yémi Aladé, mais aussi des figures très connues en Côte d’Ivoire comme Gadji Céli.

TAMSIR : C’est une énorme chance pour moi. Je dis Merci. Je dis merci à l’une de mes idoles, qui est M. Salif Traoré dit Asalfo, que j’admire beaucoup et qui est un modèle pour moi. Parce que comme lui, qui a quitté un petit village avec son groupe et qui a pu hisser ça sur le toit du monde.

Voilà, c’est un exemple que j’ai toujours voulu suivre, que ça soit dans le business qui pousse les jeunes entrepreneurs à persévérer. Donc voilà, c’est une chance pour nous de participer cette année au FEMUA.

Mais avant, je vous invite ce 12 mai pour le Festival des Arts de la forêt en Guinée. J’arrive, on va danser ensemble, on va bouger ensemble.

Lesnouvellesdafrique.info : Merci beaucoup TAMSIR pour cet entretien.

TAMSIR : Merci à vous.

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