Le Tchad a rendez-vous, ce 6 mai 2024, avec son histoire et son destin. Avec son histoire pour en exorciser les drames, les tragédies et les pages sombres, et avec son destin pour en écrire de nouvelles, lumineuses, à l’encre de la paix, de la concorde et du rassemblement de toutes les Tchadiennes et de tous les Tchadiens.
Pour y parvenir, nous devons nous souvenir, de manière constante, d’où nous venons, depuis ce jour fatidique du mois d’avril 2021. Le décès soudain et tragique du chef de l’État, le Maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, qui demeure dans l’histoire du Tchad l’un des moments de grande frayeur et d’incertitudes comme le Tchad en a rarement connu depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale le 11 août 1960.
Nous sortions à peine d’une élection présidentielle, en avril 2021, que nous entrions sans y être préparés dans l’inconnu. Pour tous les Tchadiens et nos partenaires internationaux, il y avait urgence à préserver la stabilité du pays et le fonctionnement normal de nos institutions.
L’urgence était d’autant plus grande qu’aux portes du Tchad se faisaient entendre des bruits de bottes et des tentatives de déstabilisation. C’est d’ailleurs pour préserver la souveraineté de notre pays que le président Idriss Déby Itno a donné de son sang et de sa vie sur le champ de bataille.
Sécurité et Rassemblement
La désignation du général Mahamat Idriss Déby Itno aux fonctions de président du Conseil militaire de transition (PCMT) s’est donc imposé comme la seule voie possible pour préserver la sécurité de l’État, celle de notre territoire et la cohésion sociale.
Mais un autre chantier, de la même envergure que les précédents en ces moments cruciaux, fut de rassembler les Tchadiennes et les Tchadiens pour regarder vers le même horizon, en coalisant nos énergies et nos intelligences.
En effet, le chef de l’État a compris, dès les premiers instants de la Transition, que le Tchad de nos espérances et de nos attentes légitimes se bâtira avec toutes ses filles et tous ses fils ou ne sera pas. C’est dans cet esprit et porté par cette vision chevillée au corps qu’il a donné son accord en vue de l’organisation, à Doha, d’un pré dialogue (mars-août 2022) avec les groupes politico-militaires, compte tenu de la spécificité de la scène politique de notre pays. Longues et laborieuses, ces négociations ont abouti à des accords qui ont rendu possible le retour au Tchad de nombre de ses enfants, dont certains apportent aujourd’hui leur pierre à l’édification du Tchad de demain.
Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) aura constitué un pas de plus dans le cadre de cette politique de la main tendue et d’ouverture à l’endroit de tous les citoyens de bonne volonté de notre pays. À l’actif de ces assises figurent la libération de centaines de détenus politiques, la formation d’un gouvernement dirigé par l’ex-opposant politique, aujourd’hui médiateur de la République, Saleh Kebzabo.
Ce pas supplémentaire du président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno, pour un apaisement durable de notre espace politique, acte II de la Transition, a inauguré une nouvelle page dont l’objectif principal a été de construire le Tchad avec l’implication de tous. Le chef de l’État a toujours été habité par la conviction selon laquelle il ne suffit pas de créer des institutions nouvelles pour faire avancer notre pays. Il est impératif, à des fins d’efficacité et pour garantir la concorde et la paix civile, que ces nouvelles institutions reflètent le pays dans sa diversité.
Pluralité des composantes sociologiques
Au-delà du personnel politique, il s’est aussi agi de prendre en compte la pluralité des composantes sociologiques et démographiques du Tchad. À cet égard, des efforts significatifs et fort louables ont été fournis dans le sens de la mise en place de politiques publiques plus égalitaires, avec notamment un respect accru de la parité. Le Tchad peut se targuer aujourd’hui de voir 30 % des femmes associées, à des niveaux de responsabilité divers, à la gestion des affaires de l’État.
Cette marche apaisée dans la conduite de la Transition aurait pu se trouver durablement compromise si, une fois de plus, après les événements tragiques du 20 octobre 2022, le chef de l’État n’avait pas mis en avant les intérêts supérieurs du Tchad, dans le droit fil de sa politique d’ouverture et de sa quête incessante d’une paix durable pour notre pays.
C’est dans le cadre de cette vision et de cette conviction qu’il faut inscrire les Accords de Kinshasa, l’organisation du référendum constitutionnel et l’adoption d’une nouvelle constitution qui acte la naissance de notre Ve République et la nomination, le 1er janvier 2024, du président du parti Les Transformateurs, Succès Masra, aux fonctions de Premier ministre, chef du gouvernement de Transition.
Consolider la paix et promouvoir le progrès social
Par ailleurs, nous devons relever deux défis majeurs à l’issue des prochaines élections générales, en l’occurrence la présidentielle du 6 mai : d’une part, consolider encore plus la paix si laborieusement préservée après le 21 avril 2021 et, d’autre part, poursuivre avec plus de vigueur nos efforts en vue du progrès social et de l’élévation du standard de vie de nos concitoyens.
Le président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno, ne cesse de proclamer sa volonté de bâtir la paix sur deux piliers : la sécurité du territoire national et de nos concitoyens, et la justice sociale, qui passe par la réduction des inégalités et l’amélioration des conditions de vie des Tchadiens. Il s’engage, cette fois-ci, sur un contrat social qui repose sur 12 chapitres et 100 actions convaincantes et adaptées à nos réalités.
C’est pourquoi, au regard du bilan de la Transition en cours, de l’ambition et de la grandeur de son projet de société, le 6 mai 2024, je voterai donc pour Mahamat Idriss Déby Itno. Un choix sincère et assumé.
Et je vous invite à en faire de même.
Amina Priscille Longoh
Ministre d’État, ministre de la Femme et de la Protection de l’enfance. Officier de l’Ordre national du Tchad.Chargée de communication de Mahamat Idriss Déby Itno.