L’armée américaine envisage un retour au Tchad dans un mois pour entamer des discussions sur la révision d’un accord permettant le maintien de troupes dans le pays, a annoncé un général américain. Pour l’heure, le gouvernement tchadien n’a pas encore réagi à une telle annonce.
Suite à une remise en question de la légalité de leurs opérations par le gouvernement tchadien, les États-Unis avaient annoncé le retrait de la majeure partie de leur contingent de soldats le mois dernier. Cette décision fait suite à un ordre du Niger demandant le départ de toutes les troupes américaines, impactant les opérations militaires dans la région du Sahel, où sévissent des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Le général Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, a déclaré lors du deuxième sommet annuel des forces maritimes africaines (AMFS) au Ghana que le retrait des troupes américaines du Tchad serait temporaire. Il a souligné que le Tchad exprimait le souhait de maintenir le partenariat en matière de sécurité après les élections présidentielles prévues pour ce mois-ci. Langley a affirmé que des discussions auraient lieu dans un mois pour évaluer les besoins et la manière dont les États-Unis pourraient continuer à soutenir la sécurité et la lutte contre le terrorisme au Tchad.
Les représentants du gouvernement tchadien n’ont pas encore réagi à cette annonce. Les analystes prévoient une victoire du président sortant lors de l’élection présidentielle de lundi. Suite à la mort de son père, qui a dirigé le pays pendant plus de trois décennies, Mahamat Deby Itno est devenu président intérimaire en 2021. La prolongation de la transition de 18 mois a suscité des manifestations à travers le pays l’année dernière.
Langley a qualifié le retrait des forces américaines de mesure temporaire, précisant qu’un examen continu de la coopération en matière de sécurité reprendrait après les élections. Le Tchad et le Niger sont des acteurs clés dans les efforts américains pour lutter contre les organisations extrémistes dans la région du Sahel. Cependant, la junte au pouvoir au Niger a mis fin à un accord autorisant les troupes américaines à opérer dans le pays le mois dernier. Les États-Unis ont investi des centaines de millions de dollars dans la formation de l’armée nigérienne depuis le début de leurs opérations en 2013.