L’agriculture à l’épreuve du changement climatique

La 16ème édition du Salon International de l’agriculture au Maroc, s’ouvre au grand public ce vendredi. Lancé lundi (22 04 2024) à Meknes, ce rendez-vous met en exergue la nécessité d’une souveraineté alimentaire devant faire face aux aléas climatiques qui s’imposent pour le continent.

Quatre jours d’échanges et de débat entre les différents participants autour du thème : climat et agriculture » Pour des systèmes de production durables et résilients ». Une thématique qui remet sur la table la question du changement climatique avec des effets néfastes pour l’agriculture.

Ce rendez-vous agricole qui regroupe agriculteurs, acteurs de développement rural en Afrique, entreprises agro-industrielles, se veut le porte étendard du défi majeur que le changement climatique constitue pour une agriculture viable.

Sans aucun doute, » l’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre. Et c’est pourtant le continent qui souffre le plus du changement climatique par la sécheresse, le réchauffement et l’assèchement des cours d’eau », souligne le coordinateur résident des Nations Unies Stephen Jackson, en marge de la tenue du premier sommet africain sur le climat en Septembre 2023 à Nairobi (Kenya).

Une tribune qui avait servi à bon nombre de chefs d’Etats africains présents de souligner l’importance de décarboner l’économie mondiale pour une égalité et une prospérité partagée.

Ils ont tous appelé à des investissements pour promouvoir l’utilisation durable des atouts naturels de l’Afrique pour la transition du continent vers un développement à faible émission de carbone et sa contribution à la décarbonisation mondiale.

Ce sommet qui a réuni des dirigeants mondiaux, des organisations intergouvernementales, des agences des Nations Unies, société civile , communautés locales a eu pour objectif de discuter des défis liés aux changements climatiques en Afrique et de trouver des solutions durables.

Par ailleurs, la déclaration qui en est sortie stipulée « Déclaration de Nairobi » allait servir de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP 28 et au-delà.

Cette déclaration demandait la nécessité d’un accompagnement des pays du Nord aux pays du Sud dans leur transition énergétique.

William Ruto, lors de la « Déclaration de Nairobi » destinée à concrétiser le potentiel du continent dans une croissance verte

Des investissements qui tournaient autour de 600 milliards de dollars afin que les besoins de l’Afrique en énergies renouvelables soient couverts.

L’accord qui avait été qualifié d’accord « historique » par Sultan Al Jaber dirigeant de la conférence à Dubaï avait plutôt suscité satisfaction et déception de la part des négociateurs africains présents à la Cop 28 qui sont restés sur leur faim.

D’où l’importance de cette édition qui place au cœur de cet espace d’échanges et d’actions, l’adoption de pratiques innovantes et respectueuses de l’environnement.

Pour ce faire, il est impératif de faciliter la diffusion des connaissances et des technologies auprès du grand public pour renforcer la capacité des agriculteurs à s’adapter aux conditions climatiques changeantes.

Hormis, l’accent sur le changement climatique, un autre est mis sur la sécheresse qui frappe certaines villes. Des agriculteurs avouent rencontrer beaucoup de difficultés liées aux conditions climatiques défavorables aux activités agricoles.

Comme solution le ministère en charge de l’agriculture au Maroc tente de généraliser l’utilisation numérique dans les exploitations agricoles.

Avec comme invité d’honneur l’Espagne, le Siam qui regroupe la participation de 70 pays et 1500 exposants compte étaler ses échanges jusqu’au dimanche 28 qui verra les portes de cette 16 ème édition se refermer.

Ndeye Aissatou Diouf
(Avec Agences)

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