Le fardeau du coût de la vie

L’alimentation, les transports, les services publics et…le loyer telles sont les casses têtes qui déteignent sur le quotidien des sénégalais. Les Nouvelles d’Afrique a tâté le pouls des populations.

Reportage

Nous sommes au garage des cars rapide (moyens de transport urbains) à la cité avion Ouakam( Ouest de Dakar).
Une ambiance de travail règne sur les lieux. Dans une boutique où sont exposés des tissus tout genre, nous faisons la rencontre d’une dame entrain de marchander et versant de l’argent pour prendre son tissu commandé deux jours avant.

 

Selon cette vendeuse de crème glacée, la cherté des denrées de premières nécessité empêche les ménages de vivre correctement. « À Dakar, assurer les trois repas est devenu un luxe. Le sac de riz coûte excessivement cher, l’huile et le sucre n’en parlons pas et s’acquitter les frais de loyer relève du parcours du combattant », déplore t-elle, la mine triste.

La mère de famille d’ajouter : « Je me lève tout les jours à 6h du matin pour me rendre au marché. Au retour, je vend mes sachets de crèmes pour subvenir aux besoins de ma famille. Mais c’est tellement dur, je m’en sors à peine ».

Alassane est gérant d’une boutique, le jeune homme, la trentaine plaide pour la baisse du coût des denrées de premières nécessité. « Avec les fêtes qui se profilent, il urge pour le gouvernement de revoir les prix de certains produits ».

Cette expatriée qui souhaite garder l’anonymat abonde dans le même sens.

L’étudiante en management d’origine Ivoirienne estime qu’elle arrive difficilement à supporter les dépenses. « Les contributions envoyées par les parents depuis la côte d’ivoire n’arrivent plus à faire la moitié du mois. Je suis obligé de faire de petits boulots pour m’en sortir » se désole t-elle. Même si elle dit reconnaître que le Sénégal est un « beau pays où il fait bon vivre ».

*Quid du loyer ? *

Ce sujet reste la principale préoccupation des habitants à Dakar. Les coûts reviennent excessivement chers notamment dans certains quartiers.

Une situation qui n’est pas prête de changer, selon Abdoul. Ce Comorien qui loge à la Cité Avion depuis maintenant sept ans se rappelle du temps où il payait 30000fcfa par mois. « jusqu’en 2018, mon loyer ne dépassait pas les 30000 FCFA maintenant je paie jusqu’à 75000 pour une chambre avec salle de bain ».

« Cette situation n’est pas prête à changer. Même si le gouvernement sortant avait pris la décision de faire baisser le prix du loyer, les bailleurs reviennent à la charge en augmentant le prix, on y peut rien. Nous sommes obligés de payer cette sommes pour avoir un logement décent » rouspète-il.

Pour rappel, en 2014, l’Assemblée nationale du Sénégal avait voté une loi portant baisse du prix du loyer. Celle-ci, pour alléger les charges des locataires et par ricochet, soulager les ménages.

Dans la recherche de solutions pour lutter contre la vie chère, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye s’est concerté avec le secteur privé dans la création d’emplois et la réduction du coût de la vie.

Lors du classement de 2023, le Sénégal occupait la première place en Afrique en termes de coût de la vie.

Les prix à la consommation du mois de mars 2024 ont augmenté de 0,2% comparé à ceux du mois premier selon l’Ansd (Agence nationale de la statistique et de la démographie).

Ndeye Mour Sembene

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