La croisade des « verts » en faveur de la protection de l’environnement

La protection de l’environnement est un défi majeur qui interpelle tout un chacun. L’alliance des Verts du Sénégal en a fait son combat. Celle-ci est présente depuis 2020 dans le pays. Son président Mamadou Abibou Diagne nous explique sa mission dans cet entretien.

Les Nouvelles d’Afrique : Bonjour M. Diagne

Mamadou Abibou Diagne : Bonjour.

Les Nouvelles d’Afrique : A quoi s’active votre structure dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

Mamadou Abibou Diagne : l’Alliance des Verts du Sénégal est une structure qui regroupe toutes les sensibilités qui s’activent dans la lutte contre la défense de l’environnement. Elle a également une vocation politique puisqu’elle intervient pour une bonne marche des décisions des instances politiques. Cependant elle s’étend plus sur la prise en charge des problématiques liées aux changements climatiques et la préservation de la biodiversité, au respect des différentes fonctionnalités sur les écosystèmes à la fois marins et terrestres.

En gros, nous nous activons dans la sensibilisation sur les effets liés aux changements climatiques, sur les aspects liés à la pollution anthropique, aux mécanismes d’urbanisation, à la lutte de destruction des écosystèmes pour des habitats.

Nous travaillons beaucoup avec les associations culturelles et sportives et leurs démembrements sur l’encadrement des jeunes dans des activités de reboisement mais aussi sur les différents facteurs de risques d’identification de destruction progressive à notre environnement.

Nous intervenons sur les mécanismes de « One Health » notamment sur la problématique de santé publique comme par exemple les maladies zonotiques ou des cas comme la Covid 19. Nous travaillons aussi sur l’éducation, l’encadrement et la formation globalement.

Les Nouvelles d’Afrique: Alors concrètement que vous inspire une journée dédiée à la terre?

Mamadou Abibou Diagne: Notre travail de tous les jours, c’est la sensibilisation. A savoir le rappel des comportements liés à notre survie sur terre. Nous avons posté, sensibilisé. Seulement cette année, avec la venue d’un nouveau gouvernement, nous n’avons pas pu dérouler un calendrier avec la présence des autorités.

Cependant nous avons misé sur la sensibilisation des couches vulnérables pour une bonne prise de décisions par rapport à la problématique liée à la survie des écosystèmes.

Les Nouvelles d’Afrique : Dakar est souvent décrite comme étant une ville polluée. En tant que structure de veille, quels mécanismes préconisez-vous afin de lui permettre de retrouver son équilibre et son bien être?

Mamadou Abibou Diagne: Vous savez, le Sénégal fait partie des pays qui ont signé pas mal de conventions avec les Nations Unies en rapport à l’environnement. C’est vrai qu’elle subit une pression démographique qui a perturbé ou qui a participé à une détérioration de l’environnement. Dakar étant une presqu’île, les déchets se retrouvent au niveau de l’écosystème marin.

Naturellement, l’Etat est train de déployer des moyens mais qui ne suffisent pas. En effet, la population s’agrandit du moins elle a connu une explosion démographique au cours de ces dernières années car elle est la capitale économique et administrative. Ce qui est intervenu en termes de soulagement si on peut dire pour diminuer cette pression, c’est la décentralisation de certaines activités économiques et administratives vers la ville de Diamniadio.

Même s’il faut reconnaître que l’état fait tout ce qui relève de son pouvoir pour solutionner cette problématique. Il mène des actions au sein du ministère en charge de l’environnement telles que nouer des partenariats avec des ONG, avec de bonnes volontés. Aussi avec les communes, ces dernières jouent également leur partition dans cette lutte aujourd’hui. Elles ont inscrit la problématique de l’environnement parmi les priorités majeures.

Dakar est une préoccupation majeure en terme d’adaptation climatique et en terme de résilience. La population de Dakar est souvent exposée à des agressions d’origine environnementales liées à des phénomènes de biotoxines marines.

L’année dernière par exemple, au mois de juin, on avait assisté à des phénomènes d’intoxication par le biais de biotoxines. Ce qui avait entraîné des manifestations d’allergie d’origine pulmonaires de populations qui fréquentent le littoral.

Les Nouvelles d’Afrique : En tant qu’association, sentez-vous réellement l’implication de l’Etat dans cette lutte pour la protection de l’environnement?

Mamadou Abibou Diagne: En effet, nous pouvons dire que des efforts sont notés. Le ministère en question a mis en place des projets en accord avec des partenaires notamment dans des projets sectoriels tels que la pêche et l’agriculture. Seulement ce sont des questions qui demandent énormément de moyens. La marge de manœuvre de nos économies est moindre. Il y a entre autres projet de restauration de la baie de Hann.

Cette baie étant la baie la plus polluée du Sénégal. Au niveau de la petite côte aussi, les projets sont en vue concernant l’érosion côtière avec les digues, les brises lames comme un peu partout dans les autres régions.

On peut dire que l’État est sur beaucoup de choses pour régler cette problématique. Nous sommes également sur un projet innovateur nouveau dénommée « programme sport- climat en association avec l’Oncav, une organisation qui s’active dans la coordination des activités de vacances, dans toutes les régions du Sénégal, une manière d’intégrer le sport pour une première fois dans le climat.

Les Nouvelles d’Afrique : Merci M. Diagne.

Mamadou Abibou Diagne : C’est moi

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