Le sommet africain sur la lutte contre le terrorisme s’est ouvert lundi à Abuja au Nigeria. Occasion pour les dirigeants africains d’appeler à une plus grande coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme.
Des représentants du Tchad, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union africaine ont également assisté à la réunion.
Lors de ce sommet consacré aux problèmes de sécurité du continent, les dirigeants ont évoqué la création d’une force militaire.
La Secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, Amina Mohammed a déclaré que « la situation, en particulier au Sahel, est désastreuse… la région représente désormais près de la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde ».
Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, s’est joint à ses homologues ghanéen, Nana Akufo-Addo, et togolais, Faure Gnassingbé, pour appeler à une plus grande coopération régionale, à l’échange de renseignements et à la création d’une force militaire en attente.
M. Tinubu soutient qu’une telle force pourrait avoir un effet dissuasif sur les opérations terroristes de grande envergure et de longue durée.
Les terroristes ont gagné beaucoup de terrain partant du Mali pour s’étendre plus au sud menaçant les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. D’autres groupes se battent dans la Corne de l’Afrique, au lac Tchad et en République démocratique du Congo. Ce, en dépit de l’existence d’une force militaire multinationale conjointe dans les zones frontalières du lac Tchad autour d’une coopération entre plusieurs pays africains.
La présence de l’armée française aidant à la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’ouest est très contestée. Ces derniers mois, les régimes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont annoncé leur retrait de la Cedeao, exigeant le départ des soldats de l’ex-puissance coloniale française et se sont rapprochés de la Russie.
Malgré cela, le président togolais a appelé la communauté internationale à aider davantage les pays africains à financer leurs opérations de lutte contre le terrorisme.
Montrant son inquiétude au sujet des millions d’armes légères qui se trouvent dans les mains des belligérants, le ministre nigérian des affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a fait savoir que les États africains étaient également confrontés à de nouveaux défis dans la lutte contre les jihadistes, tels que l’impact du changement climatique, la rupture de la coopération avec certaines nations, les « fake news » des médias sociaux et les transferts d’argent non réglementés par le biais de la crypto-monnaie.