« Planète contre plastique » c’est le thème de l’édition 2024 de la célébration du « Jour de la Terre », ce lundi 22 avril. Le plastique continue de préoccuper les défenseurs de l’environnement qui militent en faveur d’une planète saine et dépolluée.
Cette année , l’accent est mis sur un traité historique des Nations Unies sur les plastiques devant être adopté d’ici fin 2024. En effet plus d’une cinquantaine de pays ont appelé à mettre fin à la pollution plastique d’ici à 2040.
Mieux, les militants écologistes veulent aller plus loin et appellent à une réduction de 60% de la production de tous les plastiques.
Réchauffement climatique, émission de gaz à effet de serre, autant de fléaux qui agresse la planète. Des actions en faveur de la préservation de l’environnement ont été entreprises
Il faut dire que depuis 1995, une centaine de pays du monde entier se réunit pour discuter du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est dire que le problème ne date pas d’aujourd’hui.
En plus de cela, il s’agit d’un long processus où s’entremêlent des problématiques environnementales, économiques, sociales et diplomatiques compte tenu de la complexité du sujet et des enjeux qui se cachent derrière.
La 28e conférence des parties des Nations unies (COP28), qui s’est tenue à Dubaï cette année, avait un objectif principal : remettre le monde sur la bonne voie pour maintenir le réchauffement de la planète en deçà de 1,5 °C. Mais, à la fin des discussions finales, les esprits se sont échauffés. Mais, alors que les dernières discussions se terminaient et que les esprits commençaient à s’échauffer, le plan semblait compromis.
L’Afrique est le continent qui pollue le moins mais qui subit le plus les conséquences de toutes formes de pollution. Au Nigeria, une journée de ramassage de déchets plastiques a eu lieu samedi (20 04 2024) en prélude au « Jour de la Terre » Le seul État de Lagos regroupe 15% de déchets plastiques.
Au Sénégal, l’interdiction de l’utilisation du plastique tarde encore à prendre forme. En effet la loi du 04 mai 2015 relative à la production, à l’importation, à la détention, à la distribution, à la gestion rationnelle des déchets plastiques marquait la volonté du Sénégal sa lutte contre la pollution plastique.
Viendra s’ajouter celle du 08 janvier 2020 avec des mesures beaucoup plus résilientes : interdiction de sacs plastiques en sortie de caisse, un système de consigne pour les bouteilles en plastique, une filière de responsabilité élargie de producteurs à créer, interdiction de déchets plastiques au Sénégal entre autres.
Pas besoin de se poser la question sur l’application de cette loi. Un tour dans les marchés et boutiques dans la capitale renseigne au mieux sur sa non effectivité.
C’est seulement dans les grandes surfaces, épiceries et supermarchés, que les sachets plastiques ont disparu laissant place aux sacs en papier en sortie de caisse.
De même les gobelets en plastique sont remplacés par ceux en papier. N’empêche dans le petit commerce, les rues, plages et marchés, le plastique prône toujours au grand dam des ong comme « Green Peace Afrique »
L’Ong qui milite pour la protection de l’environnement a révélé qu’en 2019, au Sénégal, sur une production nationale de 4 142 000 tonnes, le plastique représente 414 200 tonnes soit 10% des déchets selon l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG).
C’est dire que le combat contre la pollution plastique est loin d’être finie. Le plus difficile étant de mener des actions concrètes sur le terrain pour montrer ses effets néfastes et pour les populations et sur l’environnement.
Cela passerait sans doute par une solide campagne de communication et de sensibilisation auprès de toutes les parties prenantes c’est-à-dire du producteur au consommateur à côté de la mise en application des lois.
NAD