Le régime militaire au Niamey obtient finalement gain de cause pour sa demande de retrait des troupes américaines du sol nigérien. Selon une source, les États-Unis ont accepté de mettre fin à leur présence militaire au Niger.
Le régime des généraux au pouvoir à Niamey a dénoncé samedi 16 mars « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis en 2012.
Les troupes américaines présentes au Niger sont composées de 1 100 soldats. Sur place depuis plusieurs années, leur mission était d’appuyer l’armée nationale dans la lutte contre le terrorisme. Une collaboration indésirable dans le pays.
Une délégation américaine est attendue dans les jours à venir au Niger. Elle est chargée de définir avec les autorités de la transition un calendrier de retrait des soldats américains. C’est à l’issue de cette phase que le retour au bercail est censé commencer pour les 1 100 militaires concernés. Pour l’heure, le calendrier de retrait n’a pas été défini entre les deux parties.
Depuis le coup d’État militaire de l’année dernière qui a porté au pouvoir le général Tiani, les relations sont tendues entre le Niger et certaines puissances étrangères. C’est le cas notamment avec la France et les États-Unis d’Amérique.
Niamey leur en veut pour leur forte dénonciation du putsch de juillet 2023. Paris avait, par exemple, ouvertement soutenu la menace d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger. Une prise de position qui a irrité le CNSP à tel point de tout arrêter avec la France.