Cameroun : le bras de fer continue entre Samuel Eto’o et le ministère des sports

Le football camerounais traverse une période de forte turbulence depuis la nomination unilatérale du belge Marc Brys comme nouveau sélectionneur de l’équipe nationale.

Une désignation dénoncée par la fédération camerounaise de football (FECAFOOT) dirigée par Samuel Eto’o. Ce dernier a qualifié la décision de son ministère de tutelle de violation flagrante des textes régissant le fonctionnement de la Fecafoot, en rappelant que la gestion sportive des Lions indomptables relève de la compétence de la fédération.

Dans un communiqué daté du samedi (06 04 24), la Fecafoot réunie en comité d’urgence a regretté son exclusion de la procédure qui a débouché sur la désignation du sélectionneur belge.

Ainsi, la Fécafoot demande au président, en l’occurrence Samuel Eto’o, de leur soumettre la proposition des membres des structures d’encadrement des sélections nationales dans un délai de soixante-douze (72) heures.

C’est dans ce contexte tendu que Samuel Eto’o a, pour sa part, convoqué un comité d’urgence qui a pour tâche de suivre cette recommandation. Ce qui accroît le bras de fer entre la Fécafoot et le ministère des sports.

Des documents qui ont fuité ce samedi (06 04 2024) confirment par ailleurs la proposition de Samuel Eto’o concernant trois candidats pour le poste de sélectionneur : le français Hervé Renard, le portugais José Peseiro et l’italien Fabio Cannavaro.

Polémique autour des salaires

Les autorités politiques avaient opposé un refus catégorique à ces propositions de la Fécafoot en raison, dit-on, des exigences salariales exorbitantes qui tourneraient autour de 1,5 et 2,4 millions d’euros.

Quant au sélectionneur belge Marc Brys, celui-ci est déjà arrivé à Yaoundé pour occuper son poste. Mais la Fécafoot et Samuel Eto’o estiment que rien n’est encore acté.

Selon les règlements de la FIFA (fédération internationale de football amateur), toute ingérence dans les affaires sportives par des autorités politiques peut faire l’objet de sanctions, voire de la suspension du pays de toutes compétitions internationales.

Ndeye Aissatou Diouf pour Les Nouvelles d’Afrique 

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