Ce jeudi 14 mars marque un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais avec la libération d’Ousmane Sonko et de son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, de prison.
Ces libérations surviennent suite à la promulgation par le Président de la République, Macky Sall, de la loi portant amnistie générale, récemment adoptée par la majorité des députés de l’Assemblée nationale. Cette loi a pour effet d’effacer « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques ».
L’arrestation d’Ousmane Sonko remontant au vendredi 28 juillet 2023, où il fut inculpé trois jours plus tard par un juge pour « appels à l’insurrection et complot » contre l’État, a marqué le début d’une période tumultueuse pour l’opposition. De même, Bassirou Diomaye Faye, candidat à l’élection présidentielle, a été détenu préventivement pendant près d’un an pour avoir publié un post contre les magistrats en mi-avril 2023. Son emprisonnement l’a même privé de son temps d’antenne à la télévision nationale, conformément aux dispositions du Code électoral.
Pourtant, même derrière les barreaux, le candidat de la coalition « Diomaye Président » est resté omniprésent sur la scène politique, ce qui semble symboliser la résilience et la détermination de l’opposition sénégalaise face à l’adversité.
La libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye survient alors que le pays se prépare pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024.