Conakry replonge dans son état habituel. Partout dans la capitale guinéenne, les activités ont repris. Cela, grâce à la suspension de la grève syndicale qui courait depuis le 26 février 2024.
De Lambanyi à Madina en passant par la cité Enco5, Cosa et Gbessia, tous des quartiers en banlieue de Conakry, c’est le retour à la normale. Les magasins et les boutiques sont rouverts, la circulation est fluide avec d’énormes embouteillages à certains axes routiers et des citoyens vaquant à leurs affaires sont visibles un peu partout.
De lundi à mercredi, Conakry et le reste de la Guinée étaient paralysés par la grève syndicale déclenchée en réaction à l’incarcération dont Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, faisait l’objet. Mais ce dernier est désormais libre. Son procès en appel tenu hier s’est soldé par une condamnation à l’équivalence du temps qu’il a passé en prison. Dès le soir, les grévistes ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre et appelé à la reprise du travail à compter de ce jeudi.
En début de semaine, la situation était très tendue à Conakry. Lundi, premier jour de la grève désormais suspendue, des échauffourées avaient éclaté dans plusieurs quartiers riverains de la route Prince. Conséquence, deux morts par balles. Le premier cas est survenu à Sonfonia et le second à Hamdalaye. Les familles des victimes pointent le doigt accusateur aux forces de l’ordre.