Comme beaucoup d’autres jeunes militants des partis politiques de l’opposition, Boubacar Barry n’est plus en Guinée. Il a dû fuir le pays par crainte pour sa vie. Plusieurs fois arrêté et violenté par des agents des forces de l’ordre, dans les manifestations de rue à Conakry, la capitale guinéenne, il a jugé nécessaire de s’exiler.
Le jeune est connu pour son militantisme au sein de l’UFDG, parti du principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo. En 2017, par exemple, il a participé à de nombreuses manifestations de rue. En août de la même année, il a été arrêté alors qu’il revenait d’un rassemblement à l’esplanade du stade du 28 septembre de Conakry, dont le but était de réclamer la tenue des élections locales.
En 2019, trois jours après avoir pris part à l’accueil de Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, qui venait de rentrer d’un séjour à l’étranger, il a été arrêté par des hommes en uniforme le soir et conduit à la gendarmerie de Cosa, dans la banlieue de Conakry. Une semaine plus tard, il a été transféré au redoutable camp Soronkoni de Kankan, à l’est de la Guinée.
Après son évasion de ce camp militaire, un avis de recherche a été émis contre lui. Cela l’a amené à se sentir de plus en danger. Alors, il a quitté le territoire guinéen.
Malgré le changement de régime en Guinée, la menace de mort contre Boubacar Barry est toujours d’actualité.