Le syndicat guinéen s’apprête à lancer une grève générale illimitée à compter du 26 février 2024, à moins d’un revirement de situation de dernière minute. Cette action fait suite à leurs demandes persistantes, notamment la libération de Sekou Jamal Pendessa, le secrétaire général d’un syndicat de la presse privée guinéenne, emprisonné depuis un mois.
L’annonce a été faite ce jeudi, lorsque les dirigeants syndicaux ont officiellement déposé leur préavis de grève. Leurs revendications s’étendent au-delà de la libération de Pendessa, incluant également des exigences auprès du gouvernement de Doumbouya pour la réduction des prix des produits de première nécessité, la fin des restrictions sur les réseaux sociaux, et l’arrêt du brouillage des signaux de communication.
La grève affectera tant le secteur public que le secteur privé. Les tentatives de dialogue entre syndicats et le gouvernement dissous n’ont pas abouti, les discussions s’étant rapidement interrompues après que les syndicalistes ont réalisé que leur demande prioritaire, la libération de Pendessa, ne serait pas immédiatement accordée.
Cette décision de grève intervient dans un moment particulièrement tendu pour la Guinée, qui se trouve sans gouvernement depuis près d’une semaine, accentuant la gravité de la situation.