Soudan : femmes en armes et crise humanitaire

Alors que le conflit perdure au Soudan, des femmes et des filles acquièrent de nouvelles compétences dans un camp d’entraînement au combat, soulignant la crise humanitaire croissante dans la région déchirée par la guerre.

Les 10 mois de combats entre l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan et les Forces de soutien rapide ont laissé des cicatrices profondes à travers le pays. Le conflit a éclaté en avril dernier à Khartoum et s’est rapidement étendu, provoquant des tensions latentes entre les deux forces.

Dans un camp d’entraînement à Port-Soudan, où l’armée soudanaise a appelé les civils à prendre les armes, des femmes apprennent à manier des armes comme les fusils d’assaut AK-47. Certaines témoignent de leur solidarité envers leurs proches enrôlés, tandis que d’autres cherchent à acquérir des compétences pour se défendre.

Le bilan humain de la guerre est dévastateur, avec au moins 12 000 personnes tuées selon les Nations unies, bien que les groupes locaux de médecins estiment que le chiffre réel est bien plus élevé. Plus de 9 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du Soudan, et 1,5 million de réfugiés ont fui vers les pays voisins.

L’agence alimentaire de l’ONU a signalé des cas de famine, faisant du Soudan la « plus grande crise humanitaire que nous ayons aujourd’hui », selon Michael Dunford du Programme alimentaire mondial.

Les forces paramilitaires de Dagalo semblent avoir pris l’avantage, avançant vers l’est et le nord à travers la ceinture centrale du Soudan. Les deux parties sont accusées de crimes de guerre, et malgré les médiations régionales et internationales, la résolution du conflit reste insaisissable.

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