L’UFDG, parti politique dirigé par l’opposant Cellou Dalein Diallo en exil au Sénégal, a récemment écrit au Premier ministre de la transition. Ce samedi, le vice-président a révélé son contenu. Alors que certains militants imaginaient une tentative de rapprochement avec le régime en place, l’objet de la lettre s’est avéré tout autre.
C’est en pleine assemblée hebdomadaire du parti qui se tient tous les samedi à son siège à Comamdanya, un quartier en banlieue de Conakry, que Docteur Oussou Fofana a fait savoir que le courrier concerne Ousmane Gaoual. Ce dernier qui est l’actuel porte-parole du gouvernement en Guinée refuse son exclusion de la formation politique. Une position qu’il a toujours assumée ouvertement, malgré l’interdiction du CNRD à ses ministres de se mêler des affaires des partis politiques.
Selon Dr Oussou Fofana, la correspondance adressée au Premier ministre consiste à attirer l’attention de celui-ci sur les agissements d’Ousmane Gaoual Diallo vis-à-vis de l’UFDG.
« Nous avons adressé un courrier au Premier ministre, Dr Bernard Gomou, pour lui rappeler des agitations d’un membre de son gouvernement, lui dire de demander à Ousmane Gaoual de choisir s’il veut être membre du gouvernement ou être politicien. Ousmane Gaoual Diallo, bien qu’il soit porte-parole du gouvernement, veut prendre la tête de l’UFDG. Il compromet les engagements pris par le général Doumbouya devant le monde entier », a dit le numéro 2 du parti de Cellou Dalein Diallo.
Dr Ousssou Fofana a rappelé que le porte-parole du gouvernement guinéen est déjà exclu de l’UFDG. Donc, pour lui, le fait qu’Ousmane Gaoual Diallo se considère toujours du parti met en « doute » un des engagements de la junte au pouvoir, celui de ne permettre à aucun membre du gouvernement de cumuler sa fonction de ministre avec celle de membre d’une formation politique, encore moins d’être candidat aux élections générales qui marqueront la fin de la transition.
Toujours aux dires du vice-président de l’UFDG, il y a eu accusé de réception pour le courrier envoyé au chef du gouvernement et que l’heure est à l’attente de la réponse.