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Sénégal : « Il faut dialoguer pour sortir de la crise », dixit Amadou Fall, professeur émérite à l’université de Ziguinchor

BB de BB
9 février 2024
dans À la une, Politique, Sénégal
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Sénégal : « Il faut dialoguer pour sortir de la crise », dixit Amadou Fall, professeur émérite à l’université de Ziguinchor
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Dans une interview accordée à la rédaction des Nouvellesdafrique.info, Amadou Fall, professeur émérite à l’université de Ziguinchor, estime que les acteurs politiques sénégalais doivent entamer un dialogue sincère pour une sortie de crise apaisée. Interview.

Nouvellesdafrique.info : Depuis samedi (03.02.24), le Sénégal est en ébullition suite au report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février. Quel regard portez-vous sur cette crise politique ?

 

Amadou Fall : Je n’ose pas dire que présentement, au vu de ce qui se passe, que le régime actuel est minoritaire. Mais si l’on s’en tient au sentiment dégagé par les uns et par les autres un peu partout à travers les marchés, les discussions informelles, on se rend compte que quand même, le régime actuel a beaucoup perdu du terrain, beaucoup perdu du terrain.

Et dans ce cas précis, vous voyez, aller aux élections, n’est certainement pas une bonne chose car c’est extrêmement risqué. Et ça, cette réalité palpable que vous voyez aujourd’hui, est peut-être quelque part ce qui gêne l’autorité en place.

Et voilà ce qu’il advient aujourd’hui de cette démocratie que je juge encore une démocratie débranchée parce que telle qu’on la voit et telle qu’on l’espérait, telle qu’on la vivait depuis de longues années, quand bien même il y a eu beaucoup d’imperfections. Parce que le problème de fond aujourd’hui ne date pas de Macky Sall non plus.

Nouvellesdafrique.info : Et ce n’est pas aussi la première fois que le Sénégal est plongé dans une crise politique majeure.

Amadou Fall : Mais oui, justement, et je pourrais même remonter au président Senghor parce qu’en vérité, c’est la Constitution du Sénégal qui fait du président de la République l’unique source du pouvoir. Et ça, il ne faut pas que les gens l’oublient.

On a laissé faire, on a regardé et chaque fois, ce sont des rafistolages mineurs et qui véritablement, à un certain moment donné, vont conduire à ces affrontements, à ces blocages institutionnels.

Je pense qu’au sortir de cette situation, il faut savoir raison garder et revoir justement le fondement même, l’essence de notre Constitution. On ne peut pas aujourd’hui, en ce XXIe siècle, remettre tous les pouvoirs, toute la destinée d’un peuple à un seul homme, fût-t-il, disons, le plus intelligent, entre guillemets, le plus engagé. Non, ce n’est pas possible.

Et c’est ce qui conduit à cette situation. Parce que quand vous êtes président, vous avez tous ces pouvoirs, mais vous avez aussi vos fauves, c’est-à-dire votre cour, les courtisans, mais qui sont là et qui ne sont pas prêts à lâcher prise parce qu’il y va de leur avenir qui, en vérité, ce sont des gens qui ne méritent même pas d’avoir le poste d’un sous-préfet, mais qui deviennent par la grâce de l’autorité suprême, évidemment, de hautes autorités.

Nouvellesdafrique.info :  Qu’est ce qui va maintenant se passer lorsqu’on sait que l’opposition a saisi le Conseil constitutionnel pour faire annuler le report de la présidentielle?

Amadou Fall : Je ne suis pas dans le Secret des dieux, à vrai dire. Mais imaginons que le Conseil constitutionnel casse justement la décision. Enfin, ce que l’Assemblée nationale a cru bon de voter. Mais comment vont se passer, en ce moment-là, les élections ? Parce qu’aujourd’hui tout est biaisé, on est à la case non seulement de départ, mais on est très loin de la case départ. Voilà, on est à des années qui ne sont pas une année lumière, mais très loin de ce qui devrait être fait depuis plus d’une semaine. Or voilà, tout est biaisé aujourd’hui.

Or, je pense que dans le cas contraire, si le Conseil constitutionnel se déclare incompétent, nous allons encore vers une situation assez complexe, pour ne pas dire très hybride, en ce sens que voilà le président lui-même qui avait affirmé haut et fort qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, mais qui aujourd’hui, au vu de certains analystes politiques, juridiques, disent qu’en fait, c’est pire même qu’un troisième mandat. Et voilà, on est en tout cas dans l’impasse et.

Nouvellesdafrique.info : Comment sortir de cette situation inédite ?

Amadou Fall : Mais la première solution, le président lui-même, a proposé un dialogue. Moi, j’ai toujours dit que le dialogue fait partie de l’identité sénégalaise. Il faut y aller, il faut discuter. Même le parti politique, aujourd’hui, qu’on considère comme le plus représentatif de l’opposition, a décidé d’y aller.

On a aussi d’autres personnalités qui ont été à la tête de la Primature, qui ont dirigé la Primature, qui disent être prêtes à participer à ce dialogue. Je pense que c’est déjà une solution. Il faut aller au dialogue et surtout, il faut un code d’honneur avec toutes les parties, pour ne pas dire parti d’oppositions, toutes les parties concernées.

Il faut élaborer un code d’honneur qu’on mettra au vu et au su de la population sénégalaise, des citoyens. Un code d’honneur qui sera transcrit dans toutes les langues, qu’on sache qui est qui, pourquoi, qu’est-ce qu’on a signé ? Et voilà la réalité.

Nouvellesdafrique.info : La crise au Sénégal n’est-elle pas une crise de trop dans cette région ouest africaine secouée par des coups d’État militaires ?

Amadou Fall : En tout cas, si elle n’est pas de trop, elle en trouve une destinée qu’on a du mal à comprendre et à juguler. Nous retenons notre souffle parce que la situation géostratégique du Sénégal est quand même assez importante pour pouvoir peut-être demain peser de tout son poids sur ce qui peut advenir  dans cette sous-région qui est aujourd’hui en ébullition.

Nouvellesdafrique.info : Quel avenir politique pour Amadou Ba, le candidat choisi par le parti au pouvoir ?

Amadou Fall : Je crois que ce serait une erreur fondamentale, une erreur très grave que de le destituer, de le remplacer par un autre, parce que ce sera véritablement, disons, non seulement un déshonneur pour sa propre personne, mais même pour la République et pour la coalition au pouvoir.

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