Les Sénégalais vivant à Conakry suivent avec inquiétude l’actualité à Dakar. C’est le cas de Rachid Ndiaye, employé d’un restaurant à Kipé, quartier en banlieue de la capitale guinéenne. Il se dit inquiet et craint que son pays plonge dans la même situation que la Guinee en 2020.
« Je ne peux prendre les nouvelles de ma famille de manière régulière. Les données mobiles étant coupées à Dakar, je suis obligé de passer des appels directs et cela est très coûteux. J’ai peur que mon pays se retrouve dans la situation qu’avait connue la Guinée en mars 2020 », s’inquiète Rachid Ndiaye, arrivé à Conakry depuis quatre ans.
Les sénégalais s’attendaient à aller aux urnes le 24 février prochain. Mais enfin de semaine dernière, le président Macky Sall a reporté le scrutin. Un acte perçu par certains sénégalais à Conakry comme un « coup d’État constitutionnel ».
« Macky Sall a déçu. Il a commis un coup d’État constitutionnel. Il n’est pas candidat, mais il refuse de céder le pouvoir », s’offusque un autre jeune sénégalais sous le couvert de l’anonymat.
Depuis dimanche, Dakar est dans une situation tendue. Lundi, les députés de la coalition au pouvoir ont adopté sans leurs homologues de l’opposition, le projet de loi pour un report de la présidentielle. Ce qui prolonge d’un an le mandat du président Macky Sall.