Guinée : deuxième jour de garde à vue pour le chef du syndicat de la presse 

Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG)

Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse est à son deuxième jour de garde à vue ce samedi. Interpellé vendredi, il se trouve actuellement à la brigade de recherche de la gendarmerie de Kipé, un lieu en banlieue de Conakry, la capitale guinéenne. On ne sait pas encore de quoi il est accusé. Mais selon ses proches collaborateurs, ce serait à cause de la marche empêchée de jeudi et de celle annoncée pour lundi.

Sekou Jamal Pendessa a été arrêté juste après la libération de plusieurs journalistes interpellés suite à la manifestation étouffée de jeudi. Son arrestation est survenue à Dixinn, non loin du stade du 28 septembre de Conakry. Il était avec trois de ses camarades du syndicat de la presse. Mais ceux-ci sont déjà libres. En revanche, Pendessa, lui, est en garde à vue.

Pourquoi Sekou Jamal Pendessa a été placé en garde à vue ? Sur la question, Amadou Oury Barry, membre du bureau national du Syndicat de la presse privée guinéenne, a laissé entendre : « C’est le procureur de Dixinn qui aurait appelé pour demander que Pendessa soit retenu.  Il pense qu’en privant le général de sa liberté, la marche projetée pour lundi n’aura pas lieu. Mais ça signifie qu’il nous connaît mal. Nous sommes une équipe. Nous regrettons le placement en garde à vue de notre général, mais nous autres, nous allons mener le combat ».

L’arrestation de Sekou Jamal Pendessa était prévisible depuis jeudi, jour où lui et ses camarades syndicalistes de la presse ainsi que plusieurs journalistes comptaient manifester contre la restriction de l’Internet et le musellement de la presse en Guinée. La maison de la presse était le point de ralliement. Mais des gendarmes avaient quadrillé le lieu, obligeant ainsi le syndicat de la presse à se retrancher à l’intérieur toute la journée.

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