À moins de 24 heures de la date fixée pour la série de manifestations des journalistes contre la restriction des réseaux sociaux en Guinée, le SPPG (Syndicat des professionnels de la presse de Guinée) a dévoilé la manière dont il compte agir. Cette fois, il n’inclut pas un point de ralliement dans son programme. Sa consigne est que les employés de médias, précisément ceux évoluant à Conakry, la capitale, et dans les villes environnantes qui sont Coyah et Dubreka, se regroupent dans les ronds-points ou grands carrefours les plus proches d’eux.
Pour les organisateurs de la manifestation, la nouvelle stratégie consiste à éviter un étouffement total de leur stratégie. Ce qui sous-entend la crainte d’une éventuelle possible intervention des forces de l’ordre. En tout cas, la dernière marche du SPPG à Conakry dont le but était de dénoncer le blocage du site d’informations Guineematin.com avait été dispersée à coups de gaz lacrymogène. À cela s’ajoutent l’arrestation et la bastonnade de certains participants qui sont tous des journalistes de différents médias privés.
Les manifestations de jeudi concernent les journalistes du Grand Conakry (Conakry + ses deux villes environnantes). Ces Hommes de médias n’auront pas à se regrouper dans un seul endroit. Chacun est plutôt demandé à se diriger au rond-point ou grand carrefour le plus proche de lui pour dénoncer la restriction des réseaux sociaux. Depuis le 24 novembre dernier, Facebook, Messenger, WhatsApp et autres ne sont accessibles en Guinée qu’à laide des applications VPN. Chose que le SPPG juge « inacceptable ». D’où sa décision de se faire entendre à nouveau par la rue.
Faut-il s’attendre à une nouvelle journée de tension à Conakry entre forces de l’ordre et journalistes ? Les Guinéens le sauront jeudi.