C’est une situation économique assez dure que vit actuellement la Sierra Leone. Les effets se ressentent sur tous les besoins de base. De la nourriture au matériel, rien n’est épargné. Il faut par exemple entre 20 000 et 25 000 leones pour une carte SIM.
À Freetown, la capitale, des points de vente de cartes SIM existent un peu partout, avec souvent 5000 leones de différence dans leurs prix. Certains en vendent à 20 000 et d’autres à 25 000 leones. De plus, tout se fait pêle-mêle. Avec ou sans pièce d’identité nationale, on peut se procurer facilement d’une carte SIM.
L’autre casse-tête, c’est l’internet. Les deux plus grands fournisseurs sont Africell et Orange. Ils sont aussi ceux dont les Sierra-léonais se plaignent le plus. Leurs forfaits ne tiennent pas longtemps. Avec Africell, par exemple, un giga bit s’épuise en moins de 15 minutes maximum si l’utilisateur navigue sur Google juste pour lire des informations ou faire des recherches sans vidéos ni images inclues.
Toujours avec Africell, sa facturation jugée excessive par ses clients se constate aussi sur les appels. Parfois, les comptes sont déduits même sans appels effectués. C’est pourquoi certains utilisateurs de son réseau ne gardent aucun leone (nom de la monnaie sierra leonaise) dans leurs soldes. Ils les épuisent aussi vite qu’ils les rechargent. Une manière pour eux de s’éviter le risque de se retrouver avec 0 leone dans leurs comptes alors qu’ils n’ont pas utilisé la recharge de crédits effectuée.
Avec Orange, ce n’est pas non plus le soulagement. Cet autre opérateur de téléphonie est décrié en Sierra Leone. Ses clients le surnomment « le successeur d’appels et de forfaits internet ». Un qualificatif pour, disent-ils, prouver leur ras-le-bol contre sa facturation.
La Sierra Leone vit une crise économique énorme depuis quelques années. Chose qui a fortement déprécié sa monnaie et provoqué une flambée excessive des prix des produits de première nécessité. À Freetown, la capitale, la dépense pour la nourriture quotidienne dans les ménages coûte jusqu’à 100 000 leones aux responsables de familles.
