À l’approche du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire, l’attention se tourne vers les répercussions économiques pour les entreprises, tant locales qu’étrangères, engagées dans cet événement d’envergure.
Les compétitions sportives de cette envergure sont souvent considérées comme un investissement risqué pour le pays hôte, comme en témoigne la précédente édition au Cameroun, survenue en pleine pandémie de Covid. Bien que les retombées macro-économiques restent incertaines, certaines entreprises tirent incontestablement leur épingle du jeu en contribuant à la construction des infrastructures et en fournissant des services tout au long de la Coupe.
Pour la construction des stades, les entreprises chinoises ont remporté les contrats majeurs, offrant à la Côte d’Ivoire un stade de prestige à Ebimpé, au nord d’Abidjan. Avec une capacité de 60 000 spectateurs, il est aujourd’hui le plus grand stade du pays. Les chantiers des stades de San Pedro et Korhogo ont également été attribués à des entreprises chinoises, en partenariat avec des groupes locaux. Vinci, une filiale française, a décroché le contrat du stade de Yamoussoukro ainsi que des tronçons de routes, tandis que PFO Africa, une entreprise ivoirienne, a également remporté un contrat majeur dans l’amélioration du réseau routier.
Les entreprises ivoiriennes jouent un rôle prépondérant pendant la compétition, assurant la communication, la restauration, et l’animation des « fan zones ». Les retombées économiques les plus significatives sont attendues dans le secteur touristique, prenant exemple sur l’Égypte, où les recettes touristiques ont augmenté de 30% en 2019 grâce à la CAN. Air Côte d’Ivoire, en tant que transporteur officiel et sponsor de la compétition, espère également profiter de cet effet.
La CAN attire également de nombreux sponsors internationaux, désireux de séduire le marché africain. Puma fournira les ballons, Ecobank assurera les moyens de paiement, et d’autres marques comme Tecno, Apsonic, Porteo, et TotalEnergies contribuent à cette compétition mondiale de communication. Avec l’État ivoirien investissant près d’un milliard d’euros dans les infrastructures, la Côte d’Ivoire espère utiliser cette vitrine mondiale pour attirer touristes et investisseurs au cours du mois de la compétition.