Depuis le 24 novembre, la restriction de l’Internet persiste en Guinée. Les internautes sont obligés d’utiliser des applications VPN pour contourner la mesure. Ainsi, l’Association des Bloggeurs de Guinée (ABLOGUI), a annoncé, le lancement d’une campagne de dénonciation programmée en deux phases, pour mettre la pression sur les autorités pour que celles-ci reviennent sur cette décision.
Selon Alpha Diallo, président de l’ABLOGUI, son association a « lancé une campagne numérique dénommée Droit à l’identité » dont l’objectif est de pousser les autorités à lever la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et au service Internet.
Ces actions, d’abord virtuelles, permettront « de montrer toutes les conséquences néfastes que la restriction des réseaux sociaux peut avoir sur les activités économiques et la vie des citoyens », explique M. Diallo, joint par Les Nouvelles d’Afrique.
Dans un second temps, les Bloggeurs guinéens comptent bien mener des actions sur le terrain pour dénoncer la restriction de l’Internet que subi le pays depuis au moins deux mois.
Aucune raison officielle
On n’ignore toujours, officiellement, les motifs de cette réduction importante de l’accès à internet. Mais de nombreuses sources indépendantes estiment que la mesure vise à empêcher les appels à la haine et à la violence – et si l’on en croit à certaines déclarations du porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, sur son compte X.
En coclusion, la coupure d’Internet, le brouillage d’ondes de radios et télévisions privées et la pénurie de carburant rythment désormais le quotidien des populations guinéennes résignées.
Ceci explique, pour l’instant, le manque d’actions citoyennes pour mettre la pression sur l’État afin d’inverser ce calvaire que vivent les Guinéens.