Le marché d’Agoè Assiyéyé, l’un des plus importants de la capitale togolaise, a été frappé par un incendie dévastateur juste avant les fêtes de fin d’année, évoquant le triste souvenir d’un incident similaire en 2013. Cette catastrophe survient huit ans après l’incendie qui avait ravagé le bâtiment principal du grand marché de Lomé, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 janvier.
Le sinistre actuel, survenu jeudi soir, a rapidement consumé le marché qui abritait plus de 3 000 commerces. Bien que les autorités aient confirmé l’absence de pertes humaines, de nombreuses commerçantes, encore sous le choc, ont été reçues par le président togolais Faure Gnassingbé.
Salimata, une commerçante, a partagé son désarroi : « J’ai tout perdu. Je m’étais bien préparée pour les fêtes de fin d’année. Tout a brûlé. »
Cette récente catastrophe rappelle l’incendie de 2013 au marché d’Adawlato, où les deux étages du bâtiment central avaient entièrement brûlé. Les pompiers togolais, aidés des pompiers ghanéens, avaient lutté pour maîtriser les flammes, qui ont causé d’importants dégâts. À l’époque, les bouches d’incendie défectueuses avaient ajouté à la difficulté de l’opération, suscitant des préoccupations sur les infrastructures de secours.
Des soupçons d’incendie criminel avaient émergé en 2013, avec des commerçants affirmant avoir trouvé leurs casiers vides et suggérant une possible « main criminelle ». Malgré des demandes d’enquête indépendante, la cause de l’incendie de 2013 n’a jamais été officiellement déterminée.
Aujourd’hui, le gouvernement togolais a ouvert une enquête pour établir l’origine du sinistre. Les dégâts considérables au marché d’Agoè Assiyéyé soulèvent à nouveau des questions sur la préparation et la sécurité des marchés, mettant en lumière la nécessité d’améliorer les infrastructures et les mesures de prévention des incendies.