La situation est tendue à Hamdalaye où des manifestations spontanées ont lieu depuis quelques heures. Sur place, ce sont des militaires qui assurent le maintien d’ordre. Armes à feu en mains et déployés par endroits sur la chaussée, ils dégagent les barricades érigées par les manifestants.
C’est du carrefour « Concasseur » à l’endroit dénommé Pharmacie, toujours dans Hamdalaye, que tout est à l’arrêt. Des poubelles renversées sur la chaussée et des militaires les dégageant. A quelques mètres de là, des manifestants en grand nombre avec un contrôle total de la position qu’ils occupent.
Un d’eux parle: 《 On ne peut pas continuer à rester sans essence. On est sorti pour exiger des autorités la reprise de la vente 》.
Le périmètre occupé par les militaires est devenu un risque même pour les non manifestants. Certains citoyens qui étaient de passage ont été agressés et leurs motos confisquées par des militaires. Un d’entre eux a été gravement blessé. Il roulait son engin en direction du carrefour-concasseur quand il a reçu un coup de pied de la part d’un des militaires. Il s’est relevé du goudron, saignant du genou gauche et du front. Ensuite, les quelques journalistes témoins de la scène ont été obligés de quitter et de ne prendre surtout aucune image. Une instruction qui a été suivie à la lettre.
Du carrefour « Concasseur » à Bambeto, la circulation est totalement à l’arrêt. Une partie est contrôlée par des militaires et l’autre par des manifestants. Les accrochages ont cessé pour le moment. Les deux camps s’observent avec une distance de quelques mètres entre eux.