Lors du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est tenu le 15 décembre 2023 à Djibloho en Guinée équatoriale, les dirigeants ont décidé de maintenir la suspension du Gabon, infligeant ainsi un revers au chef des putschistes, Oligui Nguéma. Ce dernier avait entrepris une tournée dans plusieurs capitales régionales pour obtenir la levée de cette sanction.
Selon la presse gabonaise, l’Angola aurait joué un rôle significatif dans le maintien de la suspension du Gabon. En outre, Luanda aurait activé son réseau diplomatique pour promouvoir le transfert du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo, en Guinée équatoriale.
Le refus des autres chefs d’État aurait contraint le président João Lourenço à écourter sa participation au sommet pour rentrer à Luanda. Suite à cette situation, Libreville a rappelé son ambassadeur en poste en Angola pour consultation.
Il semble que le putsch du 30 août dernier ait entraîné un refroidissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Le président angolais, João Lourenço, a toujours manifesté son hostilité envers les coups d’État. En septembre dernier, lors de la 78ème Assemblée générale des Nations Unies, il a appelé à des actions pour empêcher les putschistes de siéger dans différentes organisations mondiales.