Depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, mettant fin au règne du Président Mohamed Bazoum, le Niger est isolé par la CEDEAO. Les relations qui liaient le pays aux autres de l’Afrique de l’ouest, exceptés ceux en transition comme lui, à savoir le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, sont à l’arrêt. Mais le Bénin n’en peut plus. C’est en tout cas le signe affiché ce jeudi par le chef de l’État béninois, Patrice Talon.
Le Bénin est l’un des pays frontaliers du Niger. Il était censé être l’un des points de départ des troupes de la CEDEAO quand cette organisation ouest africaine menaçait d’envahir Niamey pour rétablir le Président déchu, Mohamed Bazoum. Mais il opte désormais pour un retour à la normale avec son voisin. Une envie manifestée par le chef de l’État lui-même.
En plus de dire qu’il compte « rétablir rapidement les relations » entre son pays et le Niger, Patrice Talon indique qu’il y a « un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point et prendre acte ». Des propos tenus ce jeudi devant les députés beninois.
Le Bénin n’est pas le seul pays membres de la CEDEAO qui estiment que continuer à isoler le Niger n’est pas nécessaire. Le Togo a déjà fait pareil. D’ailleurs, le chef de la Transition nigerienne y a récemment effectué une visite de travail. Visite au cours de laquelle Faure Gnassingbé, Chef de l’État togolais, l’a reçu et discuté avec lui de plusieurs sujets.
En ce qui concerne la CEDEAO, elle reste ferme dans sa position vis-à-vis du Niger. Elle maintient ses sanctions contre le pays. Cela jusqu’à l’acceptation de ses exigences faites au régime du Général Abdourahmane Tchani.