Depuis plus de 24 heures, les stations-services sont fermées en Guinée. Cette mesure d’urgence décidée par les autorités de la Transition, fait suite à l’incendie au dépôt de carburant de Kaloum. Mais à Conakry, elle a provoqué un autre casse-tête pour les citoyens. La circulation est au point mort, le prix du transport a augmenté de manière fantaisiste et le litre d’essence se négocie entre 30.000 et 40.000 francs guinéens sur le marché noir. Pour Joachim Baba Millimouno, Directeur de la cellule de communication de l’UFDG, c’est un signe que la fermeture des lieux normaux de vente de produits pétroliers « n’est pas une bonne chose ».
Conakry présente actuellement le visage d’une ville morte. La circulation n’est pas comme d’habitude et il devient de plus en plus difficile pour les citoyens de se déplacer. Les taxis se font rares et le peu qui roule est maître des prix du transport. Ce qui amène Joachim Baba Millimouno, proche collaborateur de Cellou Dalein Diallo, à qualifier d’incompréhensible la fermeture des stations.
« Franchement, s’il y a une situation qui vient s’ajouter à une autre que nous ne comprenons pas, c’est celle-là. J’avoue que je la comprends pas. Avec cette mesure, plutôt que d’aider à régler la crise à Kaloum, elle en crée une autre quand les citoyens ne parviennent pas à se déplacer. Vous voyez par vous même la spéculation autour du prix du carburant. J’ai dû payer 45000 francs de Kipé à la Minière en taxi-moto », réagit le responsable de communication de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée).
Malgré le calvaire que la fermeture des stations-services cause actuellement à Conakry et dans le reste de la Guinée, la mesure est toujours en vigueur.